Ma vie n’est pas un long fleuve tranquille
Elle est faite d’emmerdements
De coups de gueule et d’errements
Faut il s’en plaindre
Dois je en rire ou en pleurer
A quoi sert de geindre
Si ce n’est soi même se leurrer
La maladie, le décès
L’envie, les excès
Tout cela je l’ai eu
Et finalement je ne me suis pas tu
A quoi bon se taire, d’ailleurs
Cela me rendra-t-il la vie meilleure ?
M’épargnera-t-on l’accident ?
Mes ennemis m’auront-ils moins une dent ?
Faut il s’en plaindre
Dois je en rire ou en pleurer
A quoi sert de geindre
Si ce n’est soi même se leurrer
Je veux continuer à chanter, crier
Boire, manger quand ça me plait
Souffler, râler ou faire un ver
Car de tout cela je suis fier
23 mai 2007, dans le train
dimanche 27 mai 2007
La légende des cinq tribus
Etant récemment en vacances dans le centre de la France, j’ai croisé la route d’un personnage un peu bizarre qui m’a conté une vieille légende bourguignonne. Je m’en vais vous la raconter ici.
Vers le milieu du premier siècle, une étrange réunion eu lieu dans une petite bourgade des environs de Catalaunum, l’actuelle Chalon sur Saône. Cinq tribus y aurait participé : Les Glanix, organisateurs de la rencontre par l’intermédiaire de Eupevix et Nellysia, son épouse, les Rhôdanos, les Carnavenix, les Ecolocarpex, qui se reconnaissaient aisément par leur cri de ralliement (BBOOOOUUUUHHHHH) et les Catfix, qui venaient de la Gaule Belgique. Ces tribus avaient la particularité de n’être rassemblées que très rarement et, de plus, partiellement. On ignore encore comment ils faisaient pour communiquer et se réunir. Certains disent qu’ils avaient un système de communication relativement évolué pour leur époque qui avait été mis au point et entretenu par un sorcier nommé Markkusox mais les chercheurs n’ont pas encore réussi à élucider ce mystère ni à décrypter les quelques messages qui nous sont parvenus. Ceux-ci parlent pêle-mêle de bouées, de calamars et de tridents. A croire que la région de Chalon était baignée par l’océan à l’époque…
Ces tribus étaient représentées par leur chef et quelques uns de leurs membres. Etaient présents Vellax, chef des Glanix, accompagné de Tanzillix, leur grand prêtre, Charlix, chef des Rhôdanos, Rochus pour les Catfix et, pour les Ecolocarpex, Manux, dont on ne sait s’il s’agit d’un ou deux personnages, deux orthographes différentes Manux G et GothManux laissent planer le doute. Seuls le chef des Carnavenix était absent ; ils étaient représentés, entre autres, par deux frères, Lilbobus et Filoux.
Ils s’étaient réunis pour la cérémonie annuelle du culte de Silurus, leur icône, leur fétiche que l’infâme préfet romain Bobus, qui officiait dans la région de Vagoritum (ville aujourd’hui détruite des environs de Laval), faisant pression auprès des administrations de Lutèce et, peut être, de Rome, voulait exterminer. Il faut rappeler ici que le symbole des premier chrétiens était un poisson ; sans doute voulait il combattre ceux-ci ?
Un autre infâme rodait dans les environs, un nommé Jansos. On ignore encore pourquoi, mais il avait tout fait pour que les autorités romaines interdisent ce rassemblement. Il était allé plaider cette cause auprès des légionnaires du camp romain le plus proche, Gendarmarium, sans succès, puis du chef du village où cela devait se faire. Celui-ci, un peu « frileux », peut être, ou apeuré par les menaces de Jansos, n’apporta qu’un soutien très modéré à cette réunion ; sans doute craignait il des débordements, mais les cinq tribus étaient visiblement constituées de gens aimant la vie, leur poisson et leurs congénères et ne créèrent aucun problème au gardien des terres où ils avaient installé leurs tentes.
Aucun lien entre Jansos et le préfet Bobus n’a pu être mis en évidence, pour l’instant, mais certains chercheurs pensent que le premier aurait été au service du second. Nous l’ignorons encore à notre époque…
Leur culte était relativement simple : ils essayaient de capturer leur fétiche, ce fameux Silurus, puis après une petite cérémonie appelée Nokhilus au cours de laquelle son portrait était gravé sur des petites tablettes en pierre (Nicéphore Niepce n’avait pas encore inventé la photographie), ils le remettaient à l’eau en le priant de revenir plus grand et plus fort l’année suivante. Cela préfigure un peu une mode en vogue auprès des pêcheurs à la mouche anglais du début du XXème siècle, le No kill et qui, par la suite, s’est répandue auprès d’autres disciples de Saint Pierre.
Tous ces officiants étaient obligés de rentrer au campement le soir car, allez savoir pourquoi, les lois romaines leur interdisaient de célébrer leur culte la nuit, chose dont rêvait la plupart et que réfutait Charlix, chef des Rhodanos. Il y eut d’ailleurs une discussion passionnée entre lui et Eupévix, qui était légaliste.
En dehors de ces cérémonies, leur quotidien était occupé par de longues palabres autour de festins constitués principalement de viandes cuites directement sur la braise et de nombreux tonneaux de vins de la région (la cervoise commençait à passer de mode). Un dénommé Micchelus, spécialiste des banquets à Lutèce, était venu spécialement pour leur apporter une grosse partie des victuailles et s’occupait à les rôtir pendant que les convives racontaient tous les détails des cérémonies qu’ils avaient pratiqué dans la journée.
Au total, près d’une centaine de Nokhilus ont été célébrés. On dit même qu’un dénommé Frispirix, membre de la tribu des Catfix, rendit grâce à un Silurus de près de 120 digitus (pouce romain), ce qui représente un peu plus de 2,2 mètres.
Finalement, après avoir célébré quatre jours durant le culte de Silurus, ils décidèrent de rentrer chez eux, qui vers l’Armorique, qui vers la Provinciae (l’actuelle Provence), d’autres en Belgique. Il parait qu’en se séparant, ils firent une prière commune afin de n’être plus pourchassés la nuit comme de vulgaires voleurs…
P.S. On m’informe qu’une réunion rappelant beaucoup celle-ci s’est déroulée dernièrement au confluent de la Saône et du Doubs…
Et si le culte de Silurus avait persisté et résisté au temps qui passe ?… Cela prouverait que l’infâme Bobus n’est pas parvenu à ses fins… et peut être qu’un jour, ils pourront pratiquer la nuit sans être traqués comme l’ont été, en leur temps, les adeptes d’un autre culte, le Carpix…
Vers le milieu du premier siècle, une étrange réunion eu lieu dans une petite bourgade des environs de Catalaunum, l’actuelle Chalon sur Saône. Cinq tribus y aurait participé : Les Glanix, organisateurs de la rencontre par l’intermédiaire de Eupevix et Nellysia, son épouse, les Rhôdanos, les Carnavenix, les Ecolocarpex, qui se reconnaissaient aisément par leur cri de ralliement (BBOOOOUUUUHHHHH) et les Catfix, qui venaient de la Gaule Belgique. Ces tribus avaient la particularité de n’être rassemblées que très rarement et, de plus, partiellement. On ignore encore comment ils faisaient pour communiquer et se réunir. Certains disent qu’ils avaient un système de communication relativement évolué pour leur époque qui avait été mis au point et entretenu par un sorcier nommé Markkusox mais les chercheurs n’ont pas encore réussi à élucider ce mystère ni à décrypter les quelques messages qui nous sont parvenus. Ceux-ci parlent pêle-mêle de bouées, de calamars et de tridents. A croire que la région de Chalon était baignée par l’océan à l’époque…
Ces tribus étaient représentées par leur chef et quelques uns de leurs membres. Etaient présents Vellax, chef des Glanix, accompagné de Tanzillix, leur grand prêtre, Charlix, chef des Rhôdanos, Rochus pour les Catfix et, pour les Ecolocarpex, Manux, dont on ne sait s’il s’agit d’un ou deux personnages, deux orthographes différentes Manux G et GothManux laissent planer le doute. Seuls le chef des Carnavenix était absent ; ils étaient représentés, entre autres, par deux frères, Lilbobus et Filoux.
Ils s’étaient réunis pour la cérémonie annuelle du culte de Silurus, leur icône, leur fétiche que l’infâme préfet romain Bobus, qui officiait dans la région de Vagoritum (ville aujourd’hui détruite des environs de Laval), faisant pression auprès des administrations de Lutèce et, peut être, de Rome, voulait exterminer. Il faut rappeler ici que le symbole des premier chrétiens était un poisson ; sans doute voulait il combattre ceux-ci ?
Un autre infâme rodait dans les environs, un nommé Jansos. On ignore encore pourquoi, mais il avait tout fait pour que les autorités romaines interdisent ce rassemblement. Il était allé plaider cette cause auprès des légionnaires du camp romain le plus proche, Gendarmarium, sans succès, puis du chef du village où cela devait se faire. Celui-ci, un peu « frileux », peut être, ou apeuré par les menaces de Jansos, n’apporta qu’un soutien très modéré à cette réunion ; sans doute craignait il des débordements, mais les cinq tribus étaient visiblement constituées de gens aimant la vie, leur poisson et leurs congénères et ne créèrent aucun problème au gardien des terres où ils avaient installé leurs tentes.
Aucun lien entre Jansos et le préfet Bobus n’a pu être mis en évidence, pour l’instant, mais certains chercheurs pensent que le premier aurait été au service du second. Nous l’ignorons encore à notre époque…
Leur culte était relativement simple : ils essayaient de capturer leur fétiche, ce fameux Silurus, puis après une petite cérémonie appelée Nokhilus au cours de laquelle son portrait était gravé sur des petites tablettes en pierre (Nicéphore Niepce n’avait pas encore inventé la photographie), ils le remettaient à l’eau en le priant de revenir plus grand et plus fort l’année suivante. Cela préfigure un peu une mode en vogue auprès des pêcheurs à la mouche anglais du début du XXème siècle, le No kill et qui, par la suite, s’est répandue auprès d’autres disciples de Saint Pierre.
Tous ces officiants étaient obligés de rentrer au campement le soir car, allez savoir pourquoi, les lois romaines leur interdisaient de célébrer leur culte la nuit, chose dont rêvait la plupart et que réfutait Charlix, chef des Rhodanos. Il y eut d’ailleurs une discussion passionnée entre lui et Eupévix, qui était légaliste.
En dehors de ces cérémonies, leur quotidien était occupé par de longues palabres autour de festins constitués principalement de viandes cuites directement sur la braise et de nombreux tonneaux de vins de la région (la cervoise commençait à passer de mode). Un dénommé Micchelus, spécialiste des banquets à Lutèce, était venu spécialement pour leur apporter une grosse partie des victuailles et s’occupait à les rôtir pendant que les convives racontaient tous les détails des cérémonies qu’ils avaient pratiqué dans la journée.
Au total, près d’une centaine de Nokhilus ont été célébrés. On dit même qu’un dénommé Frispirix, membre de la tribu des Catfix, rendit grâce à un Silurus de près de 120 digitus (pouce romain), ce qui représente un peu plus de 2,2 mètres.
Finalement, après avoir célébré quatre jours durant le culte de Silurus, ils décidèrent de rentrer chez eux, qui vers l’Armorique, qui vers la Provinciae (l’actuelle Provence), d’autres en Belgique. Il parait qu’en se séparant, ils firent une prière commune afin de n’être plus pourchassés la nuit comme de vulgaires voleurs…
P.S. On m’informe qu’une réunion rappelant beaucoup celle-ci s’est déroulée dernièrement au confluent de la Saône et du Doubs…
Et si le culte de Silurus avait persisté et résisté au temps qui passe ?… Cela prouverait que l’infâme Bobus n’est pas parvenu à ses fins… et peut être qu’un jour, ils pourront pratiquer la nuit sans être traqués comme l’ont été, en leur temps, les adeptes d’un autre culte, le Carpix…
dimanche 13 mai 2007
Femme dans mon cœur
Ce soir je suis loin de toi,
Tu me manques, je voudrais me rapprocher de ton aura
De ton aura de femme moderne, de femme libre
Afin d’être un peu plus dépendant, un peu plus fébrile
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
Je me sens quelquefois tellement petit
Devant ton corps qui donne la vie
Et face auquel tous mes muscles, toute mon audace
Fondent, s’effondrent, comme poudre dans une crevasse
Je voudrai ne plus jamais te quitter, t’abandonner
Mais je sais que les kilomètres, les miles ou les lieues
Ne sont rien et ne peuvent nous séparer, nous couper
Car notre amour réciproque ne saurait être mieux
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
Malgré tout je suis comme un enfant sans sa maman
Comme un Sanson sans sa chevelure
Comme un Hercule pantelant et chancelant
Tu vois, sans toi se dispersent mon passé et mon futur
Et je ne sais plus si je suis vivant ou mort
Si je dois avoir raison ou bien tort
Si je peux encore avancer ou reculer
Et si je pourrais continuer ainsi et m’obstiner
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
5 juillet 2005
Tu me manques, je voudrais me rapprocher de ton aura
De ton aura de femme moderne, de femme libre
Afin d’être un peu plus dépendant, un peu plus fébrile
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
Je me sens quelquefois tellement petit
Devant ton corps qui donne la vie
Et face auquel tous mes muscles, toute mon audace
Fondent, s’effondrent, comme poudre dans une crevasse
Je voudrai ne plus jamais te quitter, t’abandonner
Mais je sais que les kilomètres, les miles ou les lieues
Ne sont rien et ne peuvent nous séparer, nous couper
Car notre amour réciproque ne saurait être mieux
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
Malgré tout je suis comme un enfant sans sa maman
Comme un Sanson sans sa chevelure
Comme un Hercule pantelant et chancelant
Tu vois, sans toi se dispersent mon passé et mon futur
Et je ne sais plus si je suis vivant ou mort
Si je dois avoir raison ou bien tort
Si je peux encore avancer ou reculer
Et si je pourrais continuer ainsi et m’obstiner
Tu es la femme dans mon cœur
Tu es celle qui soulage ma douleur
Et même si les siècles nous séparaient
J’inventerai la machine qui nous rapprocherait
5 juillet 2005
mardi 8 mai 2007
Petite histoire camarguaise
Petite visite aux silures camarguais
Ou
Les aventures des nouveaux pieds nickelés
Toute ressemblance avec des personnages ou des événements connus n’a rien de fortuit et n’est absolument pas due au hasard. L’auteur s’expose d’ailleurs aux foudres terribles des protagonistes de ce petit récit, mais cela fera probablement l’objet d’une autre histoire.
Les premiers arrivés étaient Esux, un mécano surdoué qui avait choisi de se recycler dans l’ordre et la sécurité, et le serpent belge, un gringalet ne rêvant que d’une chose, habiter en Camargue pour plus profiter de ses jolies filles et de ses silures. Non pas qu’ils soient les plus près mais ils avaient choisi de voyager de nuit… à moins qu’ils n’aient déjà une petite idée derrière la tête… mais nous verrons cela un peu plus tard.
Les suivirent un peu plus tard et dans le désordre le plus total le gros Ross, une espèce de garde champêtre plus large que long, court sur patte et au fort accent méridional, Titin, grand échalas rigolard tout droit sorti des brumes du lac du Der, Esprit libre, sujet de sa gracieuse majesté Albert II, roi des belges, sortant une plaisanterie (belge, bien sur) à la minute et PierrotG35, jeune lyonnais à priori fort sympathique qui, non seulement ne buvait pas l’apéro mais, de plus, refusait absolument de manger la nourriture sacralisée du pêcheur, le saucisson.
La plupart de ces personnages ne s’étaient jamais rencontrés que par internet, par le biais d’un site plus ou moins bien tenu par une espèce de vieux moutard motard se prénommant Marhu (tu parles d’un nom, y en a qui ont pas de chance…). Leurs seuls liens étaient la passion de la pêche du silure et le forum sur lequel ils laissaient libre cours à leurs incessantes questions concernant les infimes détails du montage des lignes…
Tout ce petit monde s’installa tant bien que mal avec un fatras de cannes, bateaux et ustensiles divers au milieu d’un petit camping ( ?) ressemblant beaucoup plus à un terrain vague qu’à une résidence pour pêcheurs, même rustiques… Imaginez un peu un terrain au bord du petit Rhône dont les berges sont constituées de vieilles remorques à bateau pourries, de tuiles cassées et de vieux blocs de béton avec des arbres poussant de façon totalement anarchique et des herbes folles de près d’un mètre de haut ; telle était leur résidence de vacance.
Vinrent ensuite Maurin (du nom d’un célèbre bandit provençal) et Marx (pas Karl, un autre), les duettistes de l’high tech de la pêche à la ligne, tous deux ne se déplaçant jamais sans, au moins, trois mille euros de matériel à la main. Les accompagnaient deux carpistes bons vivants les aillant suivi par inadvertance en voulant goûter aux joies quelque peu bizarres de la pêche du silure et qui, voyant les carpes qu’ils dorlotaient habituellement servir de vif sur des hameçons gigantesques, se demandaient un peu ce qu’ils faisaient là.
L’aventure commence par la capture d’un silure que personne n’a jamais vu. Les premiers arrivants, Esux et le serpent belge déclarèrent en effet avoir capturé un poisson de un mètre soixante et, bien sur, remis à l’eau juste avant (quel hasard !) l’arrivée des autres… Ils produisirent pour preuve une photographie devant plus, à mon avis, à Photoshop qu’à la tactique dite « de la touche réflexe » dont se gargarisait ledit Esux… Que ne ferait on pas pour se prémunir de la bredouille…
Bref, les choses semblaient bien commencer, c’est après que ça se gâte…
Après que chacun de ces zigotos ai déchargé environ une demi-tonne de matériel, ce qui ajouta encore à la pagaille naturelle du camping, rappelons qu’ils n’étaient venus que pour quatre jours, vint la mise à l’eau des bateaux. Celui des deux premiers arrivants étant déjà à l’eau, se succédèrent sur l’infâme descente en béton toute tordue faisant office de cale de mise à l’eau Titin avec son Pap360 flambant neuf puis le gros Ross. Là, le spectacle était à la hauteur du terrain où ils allaient passer ces quelques jours : Sur une remorque toute tordue et bricolée (avec quel talent !!!???) se trouvait une espèce de petit youyou qui avait dû être, autrefois, un voilier et se trouvait maintenant reconverti gaillardement en bateau à moteur avec un GROS…4CV… Je crois que même un condamné à mort aurait refusé de monter là-dessus…
Les voilà donc tous partis, jurant qu’ils allaient ramener des dizaines de photos de leurs, inévitablement, multiples et énormes captures à Marx. Celui-ci voulant se transformer en Orson Welles silurien, il avait emmené, high tech oblige, ordinateur avec connexion à l’internet par satellite et tout un tas matériel photo et vidéo afin de les mettre en ligne au fur et à mesure.
Passées les premières vingt quatre heures de pêche, la pêche de nuit étant autorisée à cet endroit, des questions commencèrent à se poser et le doute de commencer à s’installer… Pas de poissons… ou si peu… quelques alevins, ou guère plus gros, de silures… L’eau est trop basse, la lune trop haute, le temps trop beau, à moins que l’eau ne soit trop mouillée… Bref, quelque chose ne va pas… Pourtant, ils déployaient toute leur science ( ?) de la pêche pour essayer de leurrer ces poissons qui, visiblement, n’étaient pas très coopératifs. Certains n’avaient pas hésité à faire faire mille kilomètres à des tanches et des carassins qui, pourtant, étaient peu enclins au voyage, surtout pour finir accrochés à des hameçons triples de 5/0 et promenés devant le nez d’un tigre géant à longues moustaches…C’est bien connu, ces poissons prennent rarement l’autoroute d’eux-mêmes… Peut être les silures n’étaient ils tout simplement pas au courant que leurs admirateurs les plus fervents étaient venus de toute la France et même de Belgique ? Qui avait oublié de le leur dire ?
Heureusement, ils avaient prévu de quoi se sustenter avec la commande d’une Gardianne de taureau pour un soir et de Veau en sauce aux pignons pour le lendemain, tout cela correctement arrosé de quelques crus plus que sympathiques apportés par les uns et les autres…
Qu’importe, demain ça va mordre, ça ne peut pas ne pas mordre avait dit, plein de confiance, PierrotG35. Paroles prémonitoires. En effet, le lendemain, presque à la surprise générale, il prenait quand même, en compagnie du retardataire Kiko06, jeune niçois dont on se demandait s’il sortait de l’école ou des barricades de mai 68, un silure albinos, certes pas très gros, il dépassait à peine les cent vingt centimètres mais qui avait le mérite d’avoir contribué un peu à relever le moral des troupes. Ragaillardies, les différentes équipes se remirent donc « au travail ». Les mêmes « alevins » récompensèrent les efforts de quelques uns mais visiblement les silures dignes de ce nom étaient occupés à autre chose…A force d’échafauder des hypothèses, la lumière vint : ILS SE REPRODUISENT !!! Sinon comment expliquer cette absence de touches quasi-totale, seuls ceux n’étant pas en age de frayer étant un peu mordeurs… La température de l’eau à 21°, le niveau de l’eau stable, le mois de mai pointant le bout de son nez, la solution était là !!! Evidemment, pour comparer, si on vous tendait un sandwich lorsque vous êtes en pleine « action », au moment fatidique, est-ce que vous le mangeriez, vous…
La nuit suivante fut un peu plus agitée. Esux et le Serpent belge avaient calées quatre cannes à la bouée, technique qui consiste à tirer sa ligne jusqu’à une bouée et tendre le fil qui est retenue par un « cassant » de 30 ou 40/100 afin de faire évoluer un vif colossal (jusqu’à trois ou quatre kilogrammes) juste sous la surface. Comme tous les soirs, ils espéraient ainsi capturer LE silure gigantesque qui hantait leurs rêves. A cinq heures du matin, Titin, qui dormait juste à côté, se réveilla et, peut être visionnaire, s’assit devant les cannes pendant que le bruit d’au moins une demi douzaine de tronçonneuses sortait des diverses tentes. Le gros Ross, toujours pas déconfit, était parti vers trois heures du matin à bord de son ex-voilier reconverti pour tenter une dérive aux vifs. Titin rêvait en regardant la nuit qui commençait à peine à donner des signes d’évanouissement quand, soudain, CLAC !!! Une cassant qui explose ! La canne se redresse puis se plie à nouveau, sous la pression de la touche. Il se lève d’un bond, ferre le poisson et crie, appelle à son secours les dormeurs qui essaient de sortir de leur tente en catastrophe. Esux s’empêtre dans son sac de couchage pendant que le Serpent belge déchire sa tente pour essayer de sortir. Titin sent une vie, une force qui pèse là-bas, de l’autre côté.
-« Ca ne semble pas énorme, pense-t-il, peut-être un mètre cinquante… »
Il appelle encore et veut s’avancer pour descendre vers le bateau. Là, tout à coup, un rush d’une puissance insoupçonnée le tire en avant, la canne se plie, se tord, le moulinet, qui, pourtant, était quasiment bloqué, se dévide et laisse sortir quarante ou cinquante mètres de tresse. Le grand bonhomme se trouve au bord, en surplomb des bateaux et en déséquilibre ; une seule solution, il saute, dévale comme il peut le raide talus et, d’un bond, se retrouve dans le bateau sans, miracle, n’avoir cassé quoi que ce soit. Le Serpent belge qui a réussi à faire un trou dans sa tente pour sortir descend en courant et saute aussi dans la barque. Titin lui rend sa canne, s’empresse de détacher la corde qui les retient au bord. Ouf ! Le combat peut commencer.
S’ensuit une bataille, presque une rixe entre le poisson furieux de s’être laissé surprendre et qui ne veut pas abandonner un pouce de terrain et le pêcheur à peine réveillé mais qui veut par-dessus tout voir ce monstre qui le secoue, le tire, voudrait s’en aller. Après plusieurs autres rush et deux ou trois dizaines de minutes, le grand poisson abdique, il dégaze (lâcher de bulles qui lui permet d’équilibrer la pression de l’eau avec sa vessie gazeuse) et commence à monter.
-« Il est gros, plus de deux mètres, s’écrie Le Serpent belge, c’est peut-être mon record ! ».
Le poisson arrive près du bateau, il est pris par la mâchoire inférieure par les deux pêcheurs puis hissé à bord. Un rapide coup de mètre ; un peu plus de deux mètres dix. Ils retournent vers le camping, heureux et fiers du superbe poisson. Arrivés, ils l’encordent (technique qui consiste à passer une corde par l’ouïe du poisson afin de l’attacher) et le remettent à l’eau, solidement tenu au bout de trois mètres de corde, à l’ombre d’un grand figuier afin qu’il récupère de cette rude bagarre. Deux heures plus tard, après avoir rameuté tous ceux qui s’était dispersés, ils pouvaient enfin savourer le bonheur de cette capture en lui faisant une séance photo que n’aurait pas désavouée Adriana Karembeu ou Naomie Campbell… Sauf qu’elles, après, on ne les remet pas dans l’eau…
Le petit groupe le porta alors doucement, presque religieusement, au bord de ce Petit Rhône où il était né et le remirent enfin dans son élément naturel, avec quand même, encore une bonne centaine de photographies… Il partit doucement, peut-être les remerciant de ne pas avoir pris sa vie…
Le reste du séjour fut comme le début, quelques petits poissons, quelques espoirs déçus… Mais finalement, n’avaient ils pas tous été récompensés par cette capture et les inévitables souvenirs communs ; par ces liens qui, peu à peu, s’étaient tissés entre eux. Ne serait-ce point cela l’amitié ? Le pêcheur est, bien souvent, solitaire mais là, ils ne se connaissaient pas en arrivant et pourtant, pourtant, c’est sûr, ils n’oublieront pas, même s’ils prennent d’autres poissons plus gros encore, ce silure, ces jours heureux, cette ambiance de partage et d’espoirs communs.
Je suis sûr qu’en partant, en rentrant vers le travail, les ennuis quotidiens, dans leur voiture au milieu des embouteillages du 1er mai, ils avaient tous en tête la même chanson de Georges Brassens…
« Non, ce n’était pas le radeau de la Méduse, ce bateau,………. Les copains d’abord »
Un grand pardon à ceux que je n’ai pas cité dans cette petite histoire ainsi qu’à ceux que j’ai décrit et dont j’ai pu blesser l’amour propre.
Ou
Les aventures des nouveaux pieds nickelés
Toute ressemblance avec des personnages ou des événements connus n’a rien de fortuit et n’est absolument pas due au hasard. L’auteur s’expose d’ailleurs aux foudres terribles des protagonistes de ce petit récit, mais cela fera probablement l’objet d’une autre histoire.
Les premiers arrivés étaient Esux, un mécano surdoué qui avait choisi de se recycler dans l’ordre et la sécurité, et le serpent belge, un gringalet ne rêvant que d’une chose, habiter en Camargue pour plus profiter de ses jolies filles et de ses silures. Non pas qu’ils soient les plus près mais ils avaient choisi de voyager de nuit… à moins qu’ils n’aient déjà une petite idée derrière la tête… mais nous verrons cela un peu plus tard.
Les suivirent un peu plus tard et dans le désordre le plus total le gros Ross, une espèce de garde champêtre plus large que long, court sur patte et au fort accent méridional, Titin, grand échalas rigolard tout droit sorti des brumes du lac du Der, Esprit libre, sujet de sa gracieuse majesté Albert II, roi des belges, sortant une plaisanterie (belge, bien sur) à la minute et PierrotG35, jeune lyonnais à priori fort sympathique qui, non seulement ne buvait pas l’apéro mais, de plus, refusait absolument de manger la nourriture sacralisée du pêcheur, le saucisson.
La plupart de ces personnages ne s’étaient jamais rencontrés que par internet, par le biais d’un site plus ou moins bien tenu par une espèce de vieux moutard motard se prénommant Marhu (tu parles d’un nom, y en a qui ont pas de chance…). Leurs seuls liens étaient la passion de la pêche du silure et le forum sur lequel ils laissaient libre cours à leurs incessantes questions concernant les infimes détails du montage des lignes…
Tout ce petit monde s’installa tant bien que mal avec un fatras de cannes, bateaux et ustensiles divers au milieu d’un petit camping ( ?) ressemblant beaucoup plus à un terrain vague qu’à une résidence pour pêcheurs, même rustiques… Imaginez un peu un terrain au bord du petit Rhône dont les berges sont constituées de vieilles remorques à bateau pourries, de tuiles cassées et de vieux blocs de béton avec des arbres poussant de façon totalement anarchique et des herbes folles de près d’un mètre de haut ; telle était leur résidence de vacance.
Vinrent ensuite Maurin (du nom d’un célèbre bandit provençal) et Marx (pas Karl, un autre), les duettistes de l’high tech de la pêche à la ligne, tous deux ne se déplaçant jamais sans, au moins, trois mille euros de matériel à la main. Les accompagnaient deux carpistes bons vivants les aillant suivi par inadvertance en voulant goûter aux joies quelque peu bizarres de la pêche du silure et qui, voyant les carpes qu’ils dorlotaient habituellement servir de vif sur des hameçons gigantesques, se demandaient un peu ce qu’ils faisaient là.
L’aventure commence par la capture d’un silure que personne n’a jamais vu. Les premiers arrivants, Esux et le serpent belge déclarèrent en effet avoir capturé un poisson de un mètre soixante et, bien sur, remis à l’eau juste avant (quel hasard !) l’arrivée des autres… Ils produisirent pour preuve une photographie devant plus, à mon avis, à Photoshop qu’à la tactique dite « de la touche réflexe » dont se gargarisait ledit Esux… Que ne ferait on pas pour se prémunir de la bredouille…
Bref, les choses semblaient bien commencer, c’est après que ça se gâte…
Après que chacun de ces zigotos ai déchargé environ une demi-tonne de matériel, ce qui ajouta encore à la pagaille naturelle du camping, rappelons qu’ils n’étaient venus que pour quatre jours, vint la mise à l’eau des bateaux. Celui des deux premiers arrivants étant déjà à l’eau, se succédèrent sur l’infâme descente en béton toute tordue faisant office de cale de mise à l’eau Titin avec son Pap360 flambant neuf puis le gros Ross. Là, le spectacle était à la hauteur du terrain où ils allaient passer ces quelques jours : Sur une remorque toute tordue et bricolée (avec quel talent !!!???) se trouvait une espèce de petit youyou qui avait dû être, autrefois, un voilier et se trouvait maintenant reconverti gaillardement en bateau à moteur avec un GROS…4CV… Je crois que même un condamné à mort aurait refusé de monter là-dessus…
Les voilà donc tous partis, jurant qu’ils allaient ramener des dizaines de photos de leurs, inévitablement, multiples et énormes captures à Marx. Celui-ci voulant se transformer en Orson Welles silurien, il avait emmené, high tech oblige, ordinateur avec connexion à l’internet par satellite et tout un tas matériel photo et vidéo afin de les mettre en ligne au fur et à mesure.
Passées les premières vingt quatre heures de pêche, la pêche de nuit étant autorisée à cet endroit, des questions commencèrent à se poser et le doute de commencer à s’installer… Pas de poissons… ou si peu… quelques alevins, ou guère plus gros, de silures… L’eau est trop basse, la lune trop haute, le temps trop beau, à moins que l’eau ne soit trop mouillée… Bref, quelque chose ne va pas… Pourtant, ils déployaient toute leur science ( ?) de la pêche pour essayer de leurrer ces poissons qui, visiblement, n’étaient pas très coopératifs. Certains n’avaient pas hésité à faire faire mille kilomètres à des tanches et des carassins qui, pourtant, étaient peu enclins au voyage, surtout pour finir accrochés à des hameçons triples de 5/0 et promenés devant le nez d’un tigre géant à longues moustaches…C’est bien connu, ces poissons prennent rarement l’autoroute d’eux-mêmes… Peut être les silures n’étaient ils tout simplement pas au courant que leurs admirateurs les plus fervents étaient venus de toute la France et même de Belgique ? Qui avait oublié de le leur dire ?
Heureusement, ils avaient prévu de quoi se sustenter avec la commande d’une Gardianne de taureau pour un soir et de Veau en sauce aux pignons pour le lendemain, tout cela correctement arrosé de quelques crus plus que sympathiques apportés par les uns et les autres…
Qu’importe, demain ça va mordre, ça ne peut pas ne pas mordre avait dit, plein de confiance, PierrotG35. Paroles prémonitoires. En effet, le lendemain, presque à la surprise générale, il prenait quand même, en compagnie du retardataire Kiko06, jeune niçois dont on se demandait s’il sortait de l’école ou des barricades de mai 68, un silure albinos, certes pas très gros, il dépassait à peine les cent vingt centimètres mais qui avait le mérite d’avoir contribué un peu à relever le moral des troupes. Ragaillardies, les différentes équipes se remirent donc « au travail ». Les mêmes « alevins » récompensèrent les efforts de quelques uns mais visiblement les silures dignes de ce nom étaient occupés à autre chose…A force d’échafauder des hypothèses, la lumière vint : ILS SE REPRODUISENT !!! Sinon comment expliquer cette absence de touches quasi-totale, seuls ceux n’étant pas en age de frayer étant un peu mordeurs… La température de l’eau à 21°, le niveau de l’eau stable, le mois de mai pointant le bout de son nez, la solution était là !!! Evidemment, pour comparer, si on vous tendait un sandwich lorsque vous êtes en pleine « action », au moment fatidique, est-ce que vous le mangeriez, vous…
La nuit suivante fut un peu plus agitée. Esux et le Serpent belge avaient calées quatre cannes à la bouée, technique qui consiste à tirer sa ligne jusqu’à une bouée et tendre le fil qui est retenue par un « cassant » de 30 ou 40/100 afin de faire évoluer un vif colossal (jusqu’à trois ou quatre kilogrammes) juste sous la surface. Comme tous les soirs, ils espéraient ainsi capturer LE silure gigantesque qui hantait leurs rêves. A cinq heures du matin, Titin, qui dormait juste à côté, se réveilla et, peut être visionnaire, s’assit devant les cannes pendant que le bruit d’au moins une demi douzaine de tronçonneuses sortait des diverses tentes. Le gros Ross, toujours pas déconfit, était parti vers trois heures du matin à bord de son ex-voilier reconverti pour tenter une dérive aux vifs. Titin rêvait en regardant la nuit qui commençait à peine à donner des signes d’évanouissement quand, soudain, CLAC !!! Une cassant qui explose ! La canne se redresse puis se plie à nouveau, sous la pression de la touche. Il se lève d’un bond, ferre le poisson et crie, appelle à son secours les dormeurs qui essaient de sortir de leur tente en catastrophe. Esux s’empêtre dans son sac de couchage pendant que le Serpent belge déchire sa tente pour essayer de sortir. Titin sent une vie, une force qui pèse là-bas, de l’autre côté.
-« Ca ne semble pas énorme, pense-t-il, peut-être un mètre cinquante… »
Il appelle encore et veut s’avancer pour descendre vers le bateau. Là, tout à coup, un rush d’une puissance insoupçonnée le tire en avant, la canne se plie, se tord, le moulinet, qui, pourtant, était quasiment bloqué, se dévide et laisse sortir quarante ou cinquante mètres de tresse. Le grand bonhomme se trouve au bord, en surplomb des bateaux et en déséquilibre ; une seule solution, il saute, dévale comme il peut le raide talus et, d’un bond, se retrouve dans le bateau sans, miracle, n’avoir cassé quoi que ce soit. Le Serpent belge qui a réussi à faire un trou dans sa tente pour sortir descend en courant et saute aussi dans la barque. Titin lui rend sa canne, s’empresse de détacher la corde qui les retient au bord. Ouf ! Le combat peut commencer.
S’ensuit une bataille, presque une rixe entre le poisson furieux de s’être laissé surprendre et qui ne veut pas abandonner un pouce de terrain et le pêcheur à peine réveillé mais qui veut par-dessus tout voir ce monstre qui le secoue, le tire, voudrait s’en aller. Après plusieurs autres rush et deux ou trois dizaines de minutes, le grand poisson abdique, il dégaze (lâcher de bulles qui lui permet d’équilibrer la pression de l’eau avec sa vessie gazeuse) et commence à monter.
-« Il est gros, plus de deux mètres, s’écrie Le Serpent belge, c’est peut-être mon record ! ».
Le poisson arrive près du bateau, il est pris par la mâchoire inférieure par les deux pêcheurs puis hissé à bord. Un rapide coup de mètre ; un peu plus de deux mètres dix. Ils retournent vers le camping, heureux et fiers du superbe poisson. Arrivés, ils l’encordent (technique qui consiste à passer une corde par l’ouïe du poisson afin de l’attacher) et le remettent à l’eau, solidement tenu au bout de trois mètres de corde, à l’ombre d’un grand figuier afin qu’il récupère de cette rude bagarre. Deux heures plus tard, après avoir rameuté tous ceux qui s’était dispersés, ils pouvaient enfin savourer le bonheur de cette capture en lui faisant une séance photo que n’aurait pas désavouée Adriana Karembeu ou Naomie Campbell… Sauf qu’elles, après, on ne les remet pas dans l’eau…
Le petit groupe le porta alors doucement, presque religieusement, au bord de ce Petit Rhône où il était né et le remirent enfin dans son élément naturel, avec quand même, encore une bonne centaine de photographies… Il partit doucement, peut-être les remerciant de ne pas avoir pris sa vie…
Le reste du séjour fut comme le début, quelques petits poissons, quelques espoirs déçus… Mais finalement, n’avaient ils pas tous été récompensés par cette capture et les inévitables souvenirs communs ; par ces liens qui, peu à peu, s’étaient tissés entre eux. Ne serait-ce point cela l’amitié ? Le pêcheur est, bien souvent, solitaire mais là, ils ne se connaissaient pas en arrivant et pourtant, pourtant, c’est sûr, ils n’oublieront pas, même s’ils prennent d’autres poissons plus gros encore, ce silure, ces jours heureux, cette ambiance de partage et d’espoirs communs.
Je suis sûr qu’en partant, en rentrant vers le travail, les ennuis quotidiens, dans leur voiture au milieu des embouteillages du 1er mai, ils avaient tous en tête la même chanson de Georges Brassens…
« Non, ce n’était pas le radeau de la Méduse, ce bateau,………. Les copains d’abord »
Un grand pardon à ceux que je n’ai pas cité dans cette petite histoire ainsi qu’à ceux que j’ai décrit et dont j’ai pu blesser l’amour propre.
lundi 7 mai 2007
Oxygène (ou l'histoire d'un petit poisson)
Je suis né dans le ruisseau
Là, pas très loin du pont
Près des herbiers en aval des bateaux
De l’amour frénétique de deux poissons
Je n’ai connu ni père ni mère
Mais les autres de ma fratrie
Quand nous chassions les éphémères
Etaient tous mes amis
Il suffisait de se méfier
Des perches en bande
Et du solitaire brochet
Pour n’être point à l’amende
Mais là, je ne comprends plus
Qu’est ce qui m’arrive
Je suis comme en berlue
Qu’est qui m’arrime
J’avais faim et j’ai mal
Je lutte, me débat
Rien n’y fait, c’est pas banal
On me tire, m’abat
Quel est ce monde, cet équivoque
Où je ne trouve plus mon oxygène
Qui fait que je succombe, suffoque
Où, pourtant, je n’ai pas de gêne
Quel est ce être étrange
Qui m’attrape, me saisi
Serait-ce un ange
Suis je au paradis
Je tombe, chute
N’y a-t-il pas d’eau ici ?
Sur un fond dur je bute
Sur des cailloux je péri
Adieu, je ne sauterai plus le soir
Pour m’amuser, comme çà
Pour épater les copains ou les émouvoir
Adieu je m’en vais et déjà ne suis plus là…
Là, pas très loin du pont
Près des herbiers en aval des bateaux
De l’amour frénétique de deux poissons
Je n’ai connu ni père ni mère
Mais les autres de ma fratrie
Quand nous chassions les éphémères
Etaient tous mes amis
Il suffisait de se méfier
Des perches en bande
Et du solitaire brochet
Pour n’être point à l’amende
Mais là, je ne comprends plus
Qu’est ce qui m’arrive
Je suis comme en berlue
Qu’est qui m’arrime
J’avais faim et j’ai mal
Je lutte, me débat
Rien n’y fait, c’est pas banal
On me tire, m’abat
Quel est ce monde, cet équivoque
Où je ne trouve plus mon oxygène
Qui fait que je succombe, suffoque
Où, pourtant, je n’ai pas de gêne
Quel est ce être étrange
Qui m’attrape, me saisi
Serait-ce un ange
Suis je au paradis
Je tombe, chute
N’y a-t-il pas d’eau ici ?
Sur un fond dur je bute
Sur des cailloux je péri
Adieu, je ne sauterai plus le soir
Pour m’amuser, comme çà
Pour épater les copains ou les émouvoir
Adieu je m’en vais et déjà ne suis plus là…
jeudi 3 mai 2007
Le silure du rougeaud
Samedi, 6h du matin, j’arrive au débarcadère. Manu est déjà là, visiblement pas depuis longtemps, il enlève à peine les sangles de maintien du bateau sur la remorque.
« -Salut Manu !
-Salut Julien, ça va ?
-Ouais, tu as pensé à la réserve d’essence pour le bateau ?
-Oui et toi, tu as pas oublié les vers, j’espère ?
-Non ça va j’ai tout, allez dépêchons nous sinon le jour se lèvera avant que nous soyons sur l’eau. »
Le bateau glisse sur les rouleaux de la remorque et se retrouve rapidement attaché au bord. Les cannes dans les portes cannes, les vers et les encornets à portée de main et le blanc dans la glacière, tout est embarqué et rangé dans les coffres.
Enfin le moteur ronronne, nous enfilons les gilets de sécurité, je détache l’amarre et c’est parti. La lune est encore là, elle nous indique le chemin en se reflétant dans la rivière. Tant mieux, je n’ai pas trop l’habitude de naviguer de nuit, je préfère y voir un peu… Nous avons choisi d’aller explorer les fosses que j’ai repérées l’an dernier en pêchant le sandre au manié. Seul inconvénient, nous devons remonter le Rhône sur presque cinq kilomètres avant d’être à pied d’œuvre ; le temps presse si nous voulons attaquer au lever du jour.
Brrr, le vent de la vitesse me rafraîchi brusquement, je m’assieds pour m’en abriter un peu ; il y en a pour un gros quart d’heure.
Les étoiles clignent de l’oeil en nous voyant arriver et s’évanouissent peu après ; il fera beau. Cette petite maxime m’a déjà valu quelques saucées sans imperméable mais j’y crois toujours, je suis toujours de bonne humeur quand j’arrive à la pêche. Il n’y a qu’au .moment de partir que je suis moins heureux, car c’est çà la pêche, jouer avec des fils, des bouchons ou des cuillères pour essayer d’attraper un petit bout de bonheur qui s’appelle brochet, truite, carpe ou, plus simplement, gardon. Chaque poisson est un plaisir, une évasion sans cesse renouvelée. Mais aujourd’hui nous avons décidé de nous mesurer aux silures rhodaniens, j’espère que ce sera des GROS, ENORMES bouts de bonheur. On va dépasser les deux mètres aujourd’hui, il fait beau, le niveau d’eau est stable et un peu haut ; et si on en prenait deux de deux mètres, et puis après tout pourquoi pas trois ?
« -Oh Julien, tu rêves ? Et si tu préparais les cannes, ça serait mieux que de rêvasser ! »
Je remets les pieds sur terre, ou plutôt sur le bateau. Merde, c’est vrai, on va arriver avant que tout soit prêt. Bouge toi Juju. J’emboîte les deux brins de ma fil intérieur, tire sur l’émerillon baril qui empêche le fil de rentrer à l’intérieur sinon, galère pour le repasser dedans. Quel montage vais je prendre ? Je vais essayer celui que j’ai préparé d’après un post sur le forum du Silurus Glanis Team. Je le fixe sur l’émerillon. Les encornets ne sont pas tout à fait décongelés, moi qui avait déjà froid aux doigts… Il faut pourtant les découper en lanières et les fixer sur le triple. Je prends les vers canadiens et en fixe un sur chaque branche du 4/0 par-dessus les calmars. Je prends ensuite la nouvelle canne de Manu et lui réserve le même sort. J’ai à peine le temps de finir que déjà le pont nous servant de repère pour trouver les fosses se profile à la sortie d’une courbe.
« -On arrive, tu es prêt ?
-Ca y est, ta canne est prête aussi.
-Cool, j’espère que tu as soigné les nœuds ?
-Non, j’ai fait des nœuds qui glissent à la première traction… Mais oui, je les ai soigné mes Palomar. Le premier creux est là, 200 mètres en amont du pont, face à ces grands aulnes, passes sur la gauche et tournes plus haut.
-Oui capitaine ! »
Ca y est, nous y sommes. Là, le sondeur indique cinq mètres, nous entamons la dérive. Le deux lignes sont à l’eau, les gants protégeant les mains sont mis, ne manquent que les poissons. Nous ne clonckons pas ; il est trop tôt. Nous ne tenons pas à réveiller tout le quartier et avoir des problèmes après, déjà que certains nous reprochent de remettre nos poissons à l’eau…
Le fond plonge, six, sept, huit mètres, nous observons les traits figurant nos montages sur le sondeur. Je reste à quatre mètres tandis que Manu « colle » au fond. Un écho à cinq mètre ! Il monte, vient sur mon appât ; merde, pourquoi ne prend il pas ? YES, la touche ! La tresse me glisse entre les doigts, heureusement que j’ai le gant, il me protège de la douloureuse coupure.
« -Manu ! Touche !
-OK, j’y suis ! »
Il prend ma canne, rattrape rapidement le mou dans fil et me la donne. Je prends contact. Quelques coups de tête, il n’est pas très gros. Tant pis, premier passage, premier poisson, la journée s’annonce bien.
Petit combat, il mesure à peine plus de quatre vingt centimètres. Petite photo et à l’eau.
« -Vas grossir et reviens nous voir dans cinq ans. »
La joie et la motivation sont là, il ne reste plus qu’à s’appliquer pour bien pêcher.
Nous sommes sorti de la première fosse et continuons à dériver en nous guidant doucement au moteur électrique. Pas de bruits, nos copains ont l’ouie (c’est le cas de le dire) fine ; le moindre choc au fond du bateau, les ciseaux qui tombent, une boîte qui se renverse et on peut changer de poste… ou attendre un bon moment que tout se calme.
La matinée s’écoule doucement, deux autres poissons échouent dans le bateau. Pas de gros, le plus long mesure péniblement un mètre vingt mais il fait beau, deux copains rient en voyant le héron, surpris, s’envoler en criant, s’enthousiasment de la vitesse de l’éclair bleu turquoise du martin pêcheur et vont bientôt goûter les spécialités charcutières prévues pour le repas de midi…
Nous avons décidé d’ancrer juste en aval du pont et de caler une canne chacun au vif pendant que nous mangeons. Chose dite, chose faite ; les lignes sont tendues aux bouées que nous avons posées, l’apéro peut commencer.
Plop ! fait la bouteille de muscadet.
« -A nous, à nos parties de pêche… et un peu à nos femmes… » dit Manu en trinquant.
Le casse croûte nous restaure quelque peu ; depuis cinq heures du matin, le petit déjeuner était loin. Le vin est frais à souhait, comme une cuisse de jouvencelle diraient certains. Il nous désaltère. Le soleil est là et il commence à chauffer pas mal. La plus grande fortune du monde ne me servirait à rien aujourd’hui, je suis bien, c’est tout.
Un bruit de petit hors-bord nous sort de la léthargie bienfaitrice dans laquelle nous plongions doucement.
Un petit bateau blanc vient vers nous.
« -Où il va celui-là, il va quand même pas venir pêcher là ? » me dit Manu.
« -Et bien oui, j’en ai bien peur »
Un gros bonhomme rougeaud est au moteur, il ralentit en voyant que nous sommes installés à poste fixe.
« -Salut les p’tits gars, ça mord ?
-Pas beaucoup, des petits.
-Z’êtes au silure ?
-Ouais.
-Faites voir vos poissons.
-On les a remis à l’eau.
-Putain, y faut pas ! C’est bon le silure ! Et puis en plus, quand ça grossit ça bouffe tout, cette saleté.
-C’est vrai que c’est pas mauvais, j’en ai mangé une fois mais on préfère les remettre à l’eau.
-Moi, si vous les voulez pas, vous pouvez me les donner, je les mange !
-Désolé mais on préfère les rejeter…
-Dommage, au prix du permis, faut amortir… Vous restez là encore longtemps ou vous pêchez en dérive ? Non, c’est pas que je veux vous pousser mais je pêche là depuis trente ans alors si vous comptez pas rester, ça m’arrange…
-Il est gonflé le pépé » me glisse Manu.
« -Allez, on s’en va, sinon il va nous gâcher l’après midi. »
M’adressant à l’autre pêcheur : « Non, on allait partir, on vous laisse le poste. »
Nous ramenons les lignes, récupérons les bouées, reprenons les cannes à fil intérieur et remontons au dessus du pont pour refaire la dérive du matin.
Sitôt installé à notre place, le pêcheur lance ses cannes. Il pêche au vif, sans doute au brochet car même de loin on distingue ses bas de ligne d’acier…
Notre dérive semble moins fructueuse que le matin. Les poissons font la sieste. Ils ont bien raison, c’est probablement ce que nous ferions si ce §§§§§§§§§§§§§§ (censuré) n’était pas venu.
Une demie heure s’est écoulée lorsque nous arrivons, les yeux rivés sur le sondeur, à sa hauteur.
« -Hé, les p’tits gars, faites attention, vous approchez pas, j’en ai un gros !!! »
Relevant la tête, nous voyons le zigoto arc-bouté sur une canne démesurée avec un moulinet qui pourrait servir de treuil pour tirer une voiture.
« -Put…, si ça casse, ça va faire mal » dis je à Manu.
A peine ai je terminé ; CLAC !!! La canne mamouthesque revient comme un ressort et frappe le gros bonhomme en plein front, il part en arrière, se prend les pieds dans le matériel au fond du bateau et tombe en arrière. Nous entendons un énorme CRRAAACCC.
« -Hé, monsieur, ça va ? »
Pas de réponse.
« -Il faut aller voir »
Nous nous approchons et commençons à entendre un grommellement sourd puis voyons émerger une tête. Le fond du bateau est jonché de débris de cannes, il en a écrasé au moins trois et un espèce de petit tabouret, sa caisse de matériel est renversé et à moitié écrasée. Il se relève difficilement en râlant.
« -Ca va, monsieur ?
-Ouais, ça va, occupez vous de vos affaires.
-OK, excusez nous »
Une énorme bosse rouge et bientôt violette est en train de sortir au milieu de son front, nous pouffons et nous retenons d’éclater de rire.
« -Allez, on se fait une dernière dérive et on descend, OK manu ?
-C’est parti ! »
Nouveau passage sur les fosses, nouvel échec.
« -Le dernier creux du coin est juste en aval du pont, on le fait et on descend vers le débarcadère.
-Tiens, on dirait un petit gratouillis… »
Tout à coup, le bras de Manu part en arrière, tiré par la tresse qui zippe dans le gant.
« -J’en ai un ! »
Je prends sa canne, récupère le mou.
« -C’est bon, lâches ! »
J’ai juste le temps de sentir un coup lourd, sourd dans la canne avant de la lui donner. Il prend contact, la canne plie, le frein du moulinet chante en lâchant du fil.
« -Il est gros !
« -Je m’en serais douté ! A voir ta canne et ta tête ! »
Une belle bagarre s’ensuit, il ne veut pas monter et sonde plusieurs fois puis, après quelques minutes, le silure dégaze enfin. On voit les grosses bulles annonçant sa prochaine rédition qui montent. Ca y est, il est là. Il mesure sûrement plus de deux mètres. Je le saisi des deux mains par la mâchoire inférieure et le fait glisser avec peine contre le bord du bateau pour le basculer à l’intérieur.
« -Je crois que c’est mon record ! » crie Manu
Je prends la pince pour enlever le triple, le décroche puis vois quelques chose de l’autre côté de la bouche du poisson. Un énorme hameçon simple.
Me tournant vers l’autre pêcheur qui est en train de plier ce qu’il lui reste de matériel : « -Vous pêchez avec des simples de quelle taille ?
-Je sais pas, c’est des hameçons à requin qu’on m’a donné. Vous en avez attrapé un ? J’ai pas vu.
-Non c’est rien, juste un petit, au revoir.
-Au revoir »
Nous laissons le courant nous pousser et accostons un peu plus loin, à l’abri des regards. Dépliant le tapis de réception pour ne pas l’abîmer, Manu jubile « -Ca aurait été dommage qu’il finisse en filet ou en darne, tu crois pas ? »
Je le regarde avec un sourire et lui fait un clin d’œil. Pas besoin de grands discours…
Mercredi, 20 heures, j’arrive enfin chez moi et regarde mes e-mails. Un message de Manu : « En souvenir de cette mémorable journée. » J’ouvre les fichiers joints : les photos des petits silures. Puis toute une série du 2,25m de Manu. Quel beau poisson… Qu’aurait fait le rougeaud s’il l’avait capturé ? Probablement tué ; mais pour quoi faire ? Il n’aurait quand même pas pu manger toute cette viande, ou alors il aurait rempli d’un seul coup son congélateur. Garder un poisson de temps en temps pour le manger, c’est normal mais des poissons trophées comme celui-ci…
Peut être le reprendrons nous un jour, quand il aura encore grossi, quel bonheur ce serait…
« -Salut Manu !
-Salut Julien, ça va ?
-Ouais, tu as pensé à la réserve d’essence pour le bateau ?
-Oui et toi, tu as pas oublié les vers, j’espère ?
-Non ça va j’ai tout, allez dépêchons nous sinon le jour se lèvera avant que nous soyons sur l’eau. »
Le bateau glisse sur les rouleaux de la remorque et se retrouve rapidement attaché au bord. Les cannes dans les portes cannes, les vers et les encornets à portée de main et le blanc dans la glacière, tout est embarqué et rangé dans les coffres.
Enfin le moteur ronronne, nous enfilons les gilets de sécurité, je détache l’amarre et c’est parti. La lune est encore là, elle nous indique le chemin en se reflétant dans la rivière. Tant mieux, je n’ai pas trop l’habitude de naviguer de nuit, je préfère y voir un peu… Nous avons choisi d’aller explorer les fosses que j’ai repérées l’an dernier en pêchant le sandre au manié. Seul inconvénient, nous devons remonter le Rhône sur presque cinq kilomètres avant d’être à pied d’œuvre ; le temps presse si nous voulons attaquer au lever du jour.
Brrr, le vent de la vitesse me rafraîchi brusquement, je m’assieds pour m’en abriter un peu ; il y en a pour un gros quart d’heure.
Les étoiles clignent de l’oeil en nous voyant arriver et s’évanouissent peu après ; il fera beau. Cette petite maxime m’a déjà valu quelques saucées sans imperméable mais j’y crois toujours, je suis toujours de bonne humeur quand j’arrive à la pêche. Il n’y a qu’au .moment de partir que je suis moins heureux, car c’est çà la pêche, jouer avec des fils, des bouchons ou des cuillères pour essayer d’attraper un petit bout de bonheur qui s’appelle brochet, truite, carpe ou, plus simplement, gardon. Chaque poisson est un plaisir, une évasion sans cesse renouvelée. Mais aujourd’hui nous avons décidé de nous mesurer aux silures rhodaniens, j’espère que ce sera des GROS, ENORMES bouts de bonheur. On va dépasser les deux mètres aujourd’hui, il fait beau, le niveau d’eau est stable et un peu haut ; et si on en prenait deux de deux mètres, et puis après tout pourquoi pas trois ?
« -Oh Julien, tu rêves ? Et si tu préparais les cannes, ça serait mieux que de rêvasser ! »
Je remets les pieds sur terre, ou plutôt sur le bateau. Merde, c’est vrai, on va arriver avant que tout soit prêt. Bouge toi Juju. J’emboîte les deux brins de ma fil intérieur, tire sur l’émerillon baril qui empêche le fil de rentrer à l’intérieur sinon, galère pour le repasser dedans. Quel montage vais je prendre ? Je vais essayer celui que j’ai préparé d’après un post sur le forum du Silurus Glanis Team. Je le fixe sur l’émerillon. Les encornets ne sont pas tout à fait décongelés, moi qui avait déjà froid aux doigts… Il faut pourtant les découper en lanières et les fixer sur le triple. Je prends les vers canadiens et en fixe un sur chaque branche du 4/0 par-dessus les calmars. Je prends ensuite la nouvelle canne de Manu et lui réserve le même sort. J’ai à peine le temps de finir que déjà le pont nous servant de repère pour trouver les fosses se profile à la sortie d’une courbe.
« -On arrive, tu es prêt ?
-Ca y est, ta canne est prête aussi.
-Cool, j’espère que tu as soigné les nœuds ?
-Non, j’ai fait des nœuds qui glissent à la première traction… Mais oui, je les ai soigné mes Palomar. Le premier creux est là, 200 mètres en amont du pont, face à ces grands aulnes, passes sur la gauche et tournes plus haut.
-Oui capitaine ! »
Ca y est, nous y sommes. Là, le sondeur indique cinq mètres, nous entamons la dérive. Le deux lignes sont à l’eau, les gants protégeant les mains sont mis, ne manquent que les poissons. Nous ne clonckons pas ; il est trop tôt. Nous ne tenons pas à réveiller tout le quartier et avoir des problèmes après, déjà que certains nous reprochent de remettre nos poissons à l’eau…
Le fond plonge, six, sept, huit mètres, nous observons les traits figurant nos montages sur le sondeur. Je reste à quatre mètres tandis que Manu « colle » au fond. Un écho à cinq mètre ! Il monte, vient sur mon appât ; merde, pourquoi ne prend il pas ? YES, la touche ! La tresse me glisse entre les doigts, heureusement que j’ai le gant, il me protège de la douloureuse coupure.
« -Manu ! Touche !
-OK, j’y suis ! »
Il prend ma canne, rattrape rapidement le mou dans fil et me la donne. Je prends contact. Quelques coups de tête, il n’est pas très gros. Tant pis, premier passage, premier poisson, la journée s’annonce bien.
Petit combat, il mesure à peine plus de quatre vingt centimètres. Petite photo et à l’eau.
« -Vas grossir et reviens nous voir dans cinq ans. »
La joie et la motivation sont là, il ne reste plus qu’à s’appliquer pour bien pêcher.
Nous sommes sorti de la première fosse et continuons à dériver en nous guidant doucement au moteur électrique. Pas de bruits, nos copains ont l’ouie (c’est le cas de le dire) fine ; le moindre choc au fond du bateau, les ciseaux qui tombent, une boîte qui se renverse et on peut changer de poste… ou attendre un bon moment que tout se calme.
La matinée s’écoule doucement, deux autres poissons échouent dans le bateau. Pas de gros, le plus long mesure péniblement un mètre vingt mais il fait beau, deux copains rient en voyant le héron, surpris, s’envoler en criant, s’enthousiasment de la vitesse de l’éclair bleu turquoise du martin pêcheur et vont bientôt goûter les spécialités charcutières prévues pour le repas de midi…
Nous avons décidé d’ancrer juste en aval du pont et de caler une canne chacun au vif pendant que nous mangeons. Chose dite, chose faite ; les lignes sont tendues aux bouées que nous avons posées, l’apéro peut commencer.
Plop ! fait la bouteille de muscadet.
« -A nous, à nos parties de pêche… et un peu à nos femmes… » dit Manu en trinquant.
Le casse croûte nous restaure quelque peu ; depuis cinq heures du matin, le petit déjeuner était loin. Le vin est frais à souhait, comme une cuisse de jouvencelle diraient certains. Il nous désaltère. Le soleil est là et il commence à chauffer pas mal. La plus grande fortune du monde ne me servirait à rien aujourd’hui, je suis bien, c’est tout.
Un bruit de petit hors-bord nous sort de la léthargie bienfaitrice dans laquelle nous plongions doucement.
Un petit bateau blanc vient vers nous.
« -Où il va celui-là, il va quand même pas venir pêcher là ? » me dit Manu.
« -Et bien oui, j’en ai bien peur »
Un gros bonhomme rougeaud est au moteur, il ralentit en voyant que nous sommes installés à poste fixe.
« -Salut les p’tits gars, ça mord ?
-Pas beaucoup, des petits.
-Z’êtes au silure ?
-Ouais.
-Faites voir vos poissons.
-On les a remis à l’eau.
-Putain, y faut pas ! C’est bon le silure ! Et puis en plus, quand ça grossit ça bouffe tout, cette saleté.
-C’est vrai que c’est pas mauvais, j’en ai mangé une fois mais on préfère les remettre à l’eau.
-Moi, si vous les voulez pas, vous pouvez me les donner, je les mange !
-Désolé mais on préfère les rejeter…
-Dommage, au prix du permis, faut amortir… Vous restez là encore longtemps ou vous pêchez en dérive ? Non, c’est pas que je veux vous pousser mais je pêche là depuis trente ans alors si vous comptez pas rester, ça m’arrange…
-Il est gonflé le pépé » me glisse Manu.
« -Allez, on s’en va, sinon il va nous gâcher l’après midi. »
M’adressant à l’autre pêcheur : « Non, on allait partir, on vous laisse le poste. »
Nous ramenons les lignes, récupérons les bouées, reprenons les cannes à fil intérieur et remontons au dessus du pont pour refaire la dérive du matin.
Sitôt installé à notre place, le pêcheur lance ses cannes. Il pêche au vif, sans doute au brochet car même de loin on distingue ses bas de ligne d’acier…
Notre dérive semble moins fructueuse que le matin. Les poissons font la sieste. Ils ont bien raison, c’est probablement ce que nous ferions si ce §§§§§§§§§§§§§§ (censuré) n’était pas venu.
Une demie heure s’est écoulée lorsque nous arrivons, les yeux rivés sur le sondeur, à sa hauteur.
« -Hé, les p’tits gars, faites attention, vous approchez pas, j’en ai un gros !!! »
Relevant la tête, nous voyons le zigoto arc-bouté sur une canne démesurée avec un moulinet qui pourrait servir de treuil pour tirer une voiture.
« -Put…, si ça casse, ça va faire mal » dis je à Manu.
A peine ai je terminé ; CLAC !!! La canne mamouthesque revient comme un ressort et frappe le gros bonhomme en plein front, il part en arrière, se prend les pieds dans le matériel au fond du bateau et tombe en arrière. Nous entendons un énorme CRRAAACCC.
« -Hé, monsieur, ça va ? »
Pas de réponse.
« -Il faut aller voir »
Nous nous approchons et commençons à entendre un grommellement sourd puis voyons émerger une tête. Le fond du bateau est jonché de débris de cannes, il en a écrasé au moins trois et un espèce de petit tabouret, sa caisse de matériel est renversé et à moitié écrasée. Il se relève difficilement en râlant.
« -Ca va, monsieur ?
-Ouais, ça va, occupez vous de vos affaires.
-OK, excusez nous »
Une énorme bosse rouge et bientôt violette est en train de sortir au milieu de son front, nous pouffons et nous retenons d’éclater de rire.
« -Allez, on se fait une dernière dérive et on descend, OK manu ?
-C’est parti ! »
Nouveau passage sur les fosses, nouvel échec.
« -Le dernier creux du coin est juste en aval du pont, on le fait et on descend vers le débarcadère.
-Tiens, on dirait un petit gratouillis… »
Tout à coup, le bras de Manu part en arrière, tiré par la tresse qui zippe dans le gant.
« -J’en ai un ! »
Je prends sa canne, récupère le mou.
« -C’est bon, lâches ! »
J’ai juste le temps de sentir un coup lourd, sourd dans la canne avant de la lui donner. Il prend contact, la canne plie, le frein du moulinet chante en lâchant du fil.
« -Il est gros !
« -Je m’en serais douté ! A voir ta canne et ta tête ! »
Une belle bagarre s’ensuit, il ne veut pas monter et sonde plusieurs fois puis, après quelques minutes, le silure dégaze enfin. On voit les grosses bulles annonçant sa prochaine rédition qui montent. Ca y est, il est là. Il mesure sûrement plus de deux mètres. Je le saisi des deux mains par la mâchoire inférieure et le fait glisser avec peine contre le bord du bateau pour le basculer à l’intérieur.
« -Je crois que c’est mon record ! » crie Manu
Je prends la pince pour enlever le triple, le décroche puis vois quelques chose de l’autre côté de la bouche du poisson. Un énorme hameçon simple.
Me tournant vers l’autre pêcheur qui est en train de plier ce qu’il lui reste de matériel : « -Vous pêchez avec des simples de quelle taille ?
-Je sais pas, c’est des hameçons à requin qu’on m’a donné. Vous en avez attrapé un ? J’ai pas vu.
-Non c’est rien, juste un petit, au revoir.
-Au revoir »
Nous laissons le courant nous pousser et accostons un peu plus loin, à l’abri des regards. Dépliant le tapis de réception pour ne pas l’abîmer, Manu jubile « -Ca aurait été dommage qu’il finisse en filet ou en darne, tu crois pas ? »
Je le regarde avec un sourire et lui fait un clin d’œil. Pas besoin de grands discours…
Mercredi, 20 heures, j’arrive enfin chez moi et regarde mes e-mails. Un message de Manu : « En souvenir de cette mémorable journée. » J’ouvre les fichiers joints : les photos des petits silures. Puis toute une série du 2,25m de Manu. Quel beau poisson… Qu’aurait fait le rougeaud s’il l’avait capturé ? Probablement tué ; mais pour quoi faire ? Il n’aurait quand même pas pu manger toute cette viande, ou alors il aurait rempli d’un seul coup son congélateur. Garder un poisson de temps en temps pour le manger, c’est normal mais des poissons trophées comme celui-ci…
Peut être le reprendrons nous un jour, quand il aura encore grossi, quel bonheur ce serait…
Provençale
Tes colères sont celles de la Durance
Tu es dure comme les cailloux de La Crau
Ton chant ressemble à celui de la garrigue
Et ta voie suit celle du Verdon
Je t’ai trouvé en rive de la première
T’ai aimé au soleil de la deuxième
Puis perdu dans les senteurs de l’autre
Te retrouverai-je dans les gorges
Dans les Alpes tes rires résonnent
Aussi joyeux que sur les plages
Où débarquèrent ces maures
Qui donnèrent leur nom à nos collines
Je te dédierai ma vie dans les premières
Te rendrai grâce sur les deuxièmes
Et reconnaîtrai tes racines venant des autres
En sillonnant les dernières pour te retrouver
Je deviendrai félibre, troubadour
Pour déclamer toujours plus haut
Ce sentiment au fond de moi, l’amour
Quand, toujours plus fort, tu cries bravo
Je serai hérétique, cathare
Pour toujours t’apprivoiser, te capturer
Afin de mieux être
Moi aussi, ton prisonnier
12 mai 06
Tu es dure comme les cailloux de La Crau
Ton chant ressemble à celui de la garrigue
Et ta voie suit celle du Verdon
Je t’ai trouvé en rive de la première
T’ai aimé au soleil de la deuxième
Puis perdu dans les senteurs de l’autre
Te retrouverai-je dans les gorges
Dans les Alpes tes rires résonnent
Aussi joyeux que sur les plages
Où débarquèrent ces maures
Qui donnèrent leur nom à nos collines
Je te dédierai ma vie dans les premières
Te rendrai grâce sur les deuxièmes
Et reconnaîtrai tes racines venant des autres
En sillonnant les dernières pour te retrouver
Je deviendrai félibre, troubadour
Pour déclamer toujours plus haut
Ce sentiment au fond de moi, l’amour
Quand, toujours plus fort, tu cries bravo
Je serai hérétique, cathare
Pour toujours t’apprivoiser, te capturer
Afin de mieux être
Moi aussi, ton prisonnier
12 mai 06
Même si j’en crève
Il pleut, il tonne
Et je suis là depuis des plombes
Pourquoi, pour qui, pour toi
Parce que c’est toi
Parce que c’est moi
Parce que je t’aime et toi je ne sais plus
Parce que sans toi je ne suis plus
Enfin te voilà, enfin c’est toi
Tu es belle, comme toujours
Tu es belle car tu es mon amour
Ton blouson et tes cheveux trempés
Font de la buée dans la chaleur du café
Tu resplendis, comme auréolée
Nimbée de lumière et de fumée
Une excuse, un sourire
Tes mains dans les miennes
Un malentendu vite dissipé
Me revoilà, je revis, je reluis
Je cours sur les nuages, je suis anobli
Je me bats contre des géants
Pour être ton chevalier servant
Je veux être Samson et toi Dalila
Pour ne plus être en célibat
Je veux être Ulysse et toi Pénélope
Toi une planète, moi un isotope
Je veux t’être pour la vie inféodé
Et te chanter la longue mélopée
Du lion pour la lionne, du loup pour la louve
Même si j’en crève, même si j’en peux plus
Toute ma vie je veux me rappeler cette minute
Me souvenir de toi et de cette pluie
Ne jamais oublier ce moment béni
Qu’il illumine le soir de ma vie
Quand je serais un vieillard
Quand je n’aurais plus de mémoire
Pourvu qu’il me reste ton image
22 février 2006
Et je suis là depuis des plombes
Pourquoi, pour qui, pour toi
Parce que c’est toi
Parce que c’est moi
Parce que je t’aime et toi je ne sais plus
Parce que sans toi je ne suis plus
Enfin te voilà, enfin c’est toi
Tu es belle, comme toujours
Tu es belle car tu es mon amour
Ton blouson et tes cheveux trempés
Font de la buée dans la chaleur du café
Tu resplendis, comme auréolée
Nimbée de lumière et de fumée
Une excuse, un sourire
Tes mains dans les miennes
Un malentendu vite dissipé
Me revoilà, je revis, je reluis
Je cours sur les nuages, je suis anobli
Je me bats contre des géants
Pour être ton chevalier servant
Je veux être Samson et toi Dalila
Pour ne plus être en célibat
Je veux être Ulysse et toi Pénélope
Toi une planète, moi un isotope
Je veux t’être pour la vie inféodé
Et te chanter la longue mélopée
Du lion pour la lionne, du loup pour la louve
Même si j’en crève, même si j’en peux plus
Toute ma vie je veux me rappeler cette minute
Me souvenir de toi et de cette pluie
Ne jamais oublier ce moment béni
Qu’il illumine le soir de ma vie
Quand je serais un vieillard
Quand je n’aurais plus de mémoire
Pourvu qu’il me reste ton image
22 février 2006
L’incendie
Une voiture brûle
Un jeune sort de l’école
Des pompiers sont caillassés
L’ingénieur s’ennuie et éteint sa console
Quel est ce pays
Je suis bien né ici
Mes parents l’ont choisi
Mon père s’est battu pour lui
Pourquoi ne veut-on pas de moi
Pourquoi n’ai-je pas d’emploi
Ainsi parlait-il le soir
Seul avec son désespoir
Ai-je usé les bancs de l’école
Pour laver des bagnoles
Ce serait plus rigolo de les brûler
De tout faire péter avant de m’en aller
C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois
Encore combien d’incendies
De mépris, de sursis et d’anarchie
De matraquages et d’errements
De noir et de rouge sang
Comment en est on arrivé là
Quel politicien est responsable
Quel technocrate ou peut-être quel prélat
Est-ce la faute d’un homme ou d’un gouvernement
Est-ce une économie ou une diplomatie
France n’oublies pas une partie de tes fils
Ils risqueraient de se rappeler à toi
D’une façon que tu n’aimeras pas
C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois
20 février 2006
Un jeune sort de l’école
Des pompiers sont caillassés
L’ingénieur s’ennuie et éteint sa console
Quel est ce pays
Je suis bien né ici
Mes parents l’ont choisi
Mon père s’est battu pour lui
Pourquoi ne veut-on pas de moi
Pourquoi n’ai-je pas d’emploi
Ainsi parlait-il le soir
Seul avec son désespoir
Ai-je usé les bancs de l’école
Pour laver des bagnoles
Ce serait plus rigolo de les brûler
De tout faire péter avant de m’en aller
C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois
Encore combien d’incendies
De mépris, de sursis et d’anarchie
De matraquages et d’errements
De noir et de rouge sang
Comment en est on arrivé là
Quel politicien est responsable
Quel technocrate ou peut-être quel prélat
Est-ce la faute d’un homme ou d’un gouvernement
Est-ce une économie ou une diplomatie
France n’oublies pas une partie de tes fils
Ils risqueraient de se rappeler à toi
D’une façon que tu n’aimeras pas
C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois
20 février 2006
Ailleurs
Je voudrais partir voir le monde
Chasser avec les aborigènes
Explorer les grottes profondes
Saisir où sont parties les sirènes
Voler sur la mappemonde
Sentir comment peindre la Cène
Savoir pourquoi la lune est ronde
Et quand dans les cieux seront les baleines
J’aime le vent, les grands espaces
Je préfère être sur une terrasse
Plutôt qu’au fond d’une crevasse
Je n’attendrai pas que le temps passe
Jamais ne ferai volte face
Je veux partir loin
Brûler mon visage au soleil
Ou, au pôle nord, geler mes orteils
Marcher tout seul, sans témoin
De personne je n’ai besoin
De rien, pas même un conseil
Pas d’appareil, encore moins de réveil
Vivre libre, coucher dans les foins
Je veux sentir le vent dans mes cheveux
Courir les grands espaces
Vivre comme un bienheureux
Tailler des bifaces
Tourner avec les derviches mystérieux
Et écouter leur chant fugace
Je ne recherche pas de prétexte fallacieux
Mais peut-être faudra-t-il que le temps passe
Pour oublier que, de toi, j’étais amoureux
10 août 2006
Chasser avec les aborigènes
Explorer les grottes profondes
Saisir où sont parties les sirènes
Voler sur la mappemonde
Sentir comment peindre la Cène
Savoir pourquoi la lune est ronde
Et quand dans les cieux seront les baleines
J’aime le vent, les grands espaces
Je préfère être sur une terrasse
Plutôt qu’au fond d’une crevasse
Je n’attendrai pas que le temps passe
Jamais ne ferai volte face
Je veux partir loin
Brûler mon visage au soleil
Ou, au pôle nord, geler mes orteils
Marcher tout seul, sans témoin
De personne je n’ai besoin
De rien, pas même un conseil
Pas d’appareil, encore moins de réveil
Vivre libre, coucher dans les foins
Je veux sentir le vent dans mes cheveux
Courir les grands espaces
Vivre comme un bienheureux
Tailler des bifaces
Tourner avec les derviches mystérieux
Et écouter leur chant fugace
Je ne recherche pas de prétexte fallacieux
Mais peut-être faudra-t-il que le temps passe
Pour oublier que, de toi, j’étais amoureux
10 août 2006
Réussir sa vie
Au-delà des montagnes
Des fleuves et des forêts
Par delà mon imagination
Je continuerais ma route
J’y mettrais mes forces, ma vie
Je continuerais vers ce qui me rend heureux
Les copains, l’aventure et l’amour
Voilà ma trilogie
Voici mon credo
S’il faut passer ma vie
Pour atteindre ce nirvana
S’il faut laisser ma peau
Pour aller jusque là
Au détriment du reste
Je n’hésiterais pas
Que demander de plus que ce triptyque
De l’argent, pour quoi faire ?
Acheter des copains ?
Non surtout pas
De ceux là je ne veux pas
Une position sociale influente
A quoi bon, quelle utilité ?
Les « bonnes relations »
Le seront-elles quand j’aurais besoin d’elles
Quand à l’aventure
Chacun la trouvera
Là où il souhaite la trouver
Elever ses enfants peut être une aventure
Aussi difficile qu’une grande ascension
Ou une expédition dans le Verdon
Réussir sa vie ne se mesure pas en euros,
Position sociale ou influence
Mais bel et bien en joie de vivre, amour et amitié
Alors quand vous me croiserez
Ne me demandez pas combien je gagne
Mais plutôt où sont mes copains
20 avril 2006
Des fleuves et des forêts
Par delà mon imagination
Je continuerais ma route
J’y mettrais mes forces, ma vie
Je continuerais vers ce qui me rend heureux
Les copains, l’aventure et l’amour
Voilà ma trilogie
Voici mon credo
S’il faut passer ma vie
Pour atteindre ce nirvana
S’il faut laisser ma peau
Pour aller jusque là
Au détriment du reste
Je n’hésiterais pas
Que demander de plus que ce triptyque
De l’argent, pour quoi faire ?
Acheter des copains ?
Non surtout pas
De ceux là je ne veux pas
Une position sociale influente
A quoi bon, quelle utilité ?
Les « bonnes relations »
Le seront-elles quand j’aurais besoin d’elles
Quand à l’aventure
Chacun la trouvera
Là où il souhaite la trouver
Elever ses enfants peut être une aventure
Aussi difficile qu’une grande ascension
Ou une expédition dans le Verdon
Réussir sa vie ne se mesure pas en euros,
Position sociale ou influence
Mais bel et bien en joie de vivre, amour et amitié
Alors quand vous me croiserez
Ne me demandez pas combien je gagne
Mais plutôt où sont mes copains
20 avril 2006
Vous avez dit ?
Vous avez dit épicurien ?
La première gorgée de bière,
La beauté d’un soleil couchant,
Le bonheur simple d’être ensemble
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Vous avez dit cartésien ?
Le bisou mouillé d’un enfant
Ta main qui effleure la mienne
La promesse d’une soirée coquine
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Vous avez dit parnassien ?
Les rires des copains autour du feu
Une bouteille de vin qui nous rend joyeux
Le ciel étoilé d’une nuit d’été
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Je ne suis ni épicurien, ni cartésien, ni parnassien
Ou peut-être tous les trois à la fois
Je crois juste en ce qui me rend heureux
Et qui me fait croire que nous vivrons mieux
Je ne crois pas en tous cas
A tous vos dieux belliqueux
Et à leurs farouches croyants.
Intégristes et fanatiques de tous bords
Je vous hais profondément.
Octobre 2004
La première gorgée de bière,
La beauté d’un soleil couchant,
Le bonheur simple d’être ensemble
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Vous avez dit cartésien ?
Le bisou mouillé d’un enfant
Ta main qui effleure la mienne
La promesse d’une soirée coquine
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Vous avez dit parnassien ?
Les rires des copains autour du feu
Une bouteille de vin qui nous rend joyeux
Le ciel étoilé d’une nuit d’été
Voilà mon dieu,
Ce n’est peut-être pas le tien
Mais il le vaut bien
Je ne suis ni épicurien, ni cartésien, ni parnassien
Ou peut-être tous les trois à la fois
Je crois juste en ce qui me rend heureux
Et qui me fait croire que nous vivrons mieux
Je ne crois pas en tous cas
A tous vos dieux belliqueux
Et à leurs farouches croyants.
Intégristes et fanatiques de tous bords
Je vous hais profondément.
Octobre 2004
Un peu…
Une jupe fendue, un balconnet pigeonnant
Une chemise ouverte sur un torse affriolant
Un frou-frou de dentelles pour un zeste de séduction
Une main musclée qui avance sans appréhension
La magie de l’instant est née
Premier frisson d’un baiser bien placé,
Les mains qui frôlent ces corps convoités
Premières caresses sans ambiguïtés
Le lit nous accueille sans ménagement
Ton balconnet craque sous mes dents
Le jean ne gêne plus mes affermissements
Les gestes se font plus précisément
Ma langue malicieuse se glisse
Dans tes secrets interstices
Ta bouche charnue me gobe
Voire même m’englobe
Puis vient la folle étreinte
La chevauchée tant et tant dépeinte
Les épreuves du Kama-Sutra
Augmentent encore l’envie de toi
Tous tes mouvements
Augmentent mon affolement
Mes allées et venues
Electrisent ton corps nu
Et arrive la sublime explosion
Comme un Vésuve, l’éruption
Tes ongles me déchirent la peau
Je suis raidi, presque pâlot
L’alanguissement nous gagne peu à peu
Continuerons nous ainsi avant d’être vieux ?
Peut-être, si je te taquine un peu…
Tu te tournes, me caresses et me demande encore un peu…
Novembre 2004
Une chemise ouverte sur un torse affriolant
Un frou-frou de dentelles pour un zeste de séduction
Une main musclée qui avance sans appréhension
La magie de l’instant est née
Premier frisson d’un baiser bien placé,
Les mains qui frôlent ces corps convoités
Premières caresses sans ambiguïtés
Le lit nous accueille sans ménagement
Ton balconnet craque sous mes dents
Le jean ne gêne plus mes affermissements
Les gestes se font plus précisément
Ma langue malicieuse se glisse
Dans tes secrets interstices
Ta bouche charnue me gobe
Voire même m’englobe
Puis vient la folle étreinte
La chevauchée tant et tant dépeinte
Les épreuves du Kama-Sutra
Augmentent encore l’envie de toi
Tous tes mouvements
Augmentent mon affolement
Mes allées et venues
Electrisent ton corps nu
Et arrive la sublime explosion
Comme un Vésuve, l’éruption
Tes ongles me déchirent la peau
Je suis raidi, presque pâlot
L’alanguissement nous gagne peu à peu
Continuerons nous ainsi avant d’être vieux ?
Peut-être, si je te taquine un peu…
Tu te tournes, me caresses et me demande encore un peu…
Novembre 2004
Tant pis
Ma fiancé vient de se barrer
Mon meilleur ami est parti avec elle
J’ai pas rigolé quand il ont démarré
Comme s’en iraient des hirondelles
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des amis et des fiancées
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où ça sera corsé
Ma vieille guimbarde me lâche
On avait pourtant fait des bornes
Tous les deux ensemble et sans relâche
Elle me menait à la flagorne
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des guimbardes et des bornes
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où ça chicorne
L’inspecteur des impôts m’a dit
Vous devez vous acquitter
Même si le banquier vous fait plus crédit
N’oubliez pas votre comptabilité
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des impôts et des crédits
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où on médit
J’irai encore où on déblatère
On vitupère et on apostrophe
Et au diable les faux-frères,
Les fiancées et les anicroches
Laissez moi vivre en célibataire
Même si je suis pas sans reproches
Car ma vie je vais pas la taire
Pour que vous fassiez des approches.
Avril 2005
Mon meilleur ami est parti avec elle
J’ai pas rigolé quand il ont démarré
Comme s’en iraient des hirondelles
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des amis et des fiancées
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où ça sera corsé
Ma vieille guimbarde me lâche
On avait pourtant fait des bornes
Tous les deux ensemble et sans relâche
Elle me menait à la flagorne
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des guimbardes et des bornes
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où ça chicorne
L’inspecteur des impôts m’a dit
Vous devez vous acquitter
Même si le banquier vous fait plus crédit
N’oubliez pas votre comptabilité
Mektoub, akuna matata ou tant pis
Après tout, des impôts et des crédits
Y en aura d’autres et sans répit
J’irai toujours où on médit
J’irai encore où on déblatère
On vitupère et on apostrophe
Et au diable les faux-frères,
Les fiancées et les anicroches
Laissez moi vivre en célibataire
Même si je suis pas sans reproches
Car ma vie je vais pas la taire
Pour que vous fassiez des approches.
Avril 2005
Si tu…
Si tu étais la terre,
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
Hier, Ray Charles chantait « Georgia on my mind »
J’aurais voulu que tu restes la vie entière
Nous étions seuls au monde
Nous voulions faire un monde meilleur,
Plein d ‘enfants, d’amis et de liberté
La vie nous a rattrapé
Elle court plus vite que nous
Tu t ‘es trop vite rhabillée
A eu peur de la corde au cou
Pris tes clics et m’a donné une claque
Si tu étais la terre,
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
Aujourd’hui je suis là
Je me traîne et me démène
Là devant chez toi
Rien n’y fait, tu ne m’emmènes
Je veux aller ou tu vas
Peut-être dois-je y aller avant toi
Vers ce monde meilleur
Un monde où je serais roi
Un autre monde ailleurs
Où nous serons, toi reine et moi roi
Si tu étais la terre,
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
J’y vais, je vais tout préparer
Où le soleil est toujours au zénith
Où les enfants sont toujours à chanter
Pour que la terre soit guérie
Pour que tu sois enfin enamourée
Un peu de Prozac, un peu de gin
Un peu d’aspirine, un peu de whisky
Je suis le vent, une étincelle
Je suis une vie éternelle
Je suis l’amour qui te recevra
Et l’infini dans lequel tu te perdras
Février 2005
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
Hier, Ray Charles chantait « Georgia on my mind »
J’aurais voulu que tu restes la vie entière
Nous étions seuls au monde
Nous voulions faire un monde meilleur,
Plein d ‘enfants, d’amis et de liberté
La vie nous a rattrapé
Elle court plus vite que nous
Tu t ‘es trop vite rhabillée
A eu peur de la corde au cou
Pris tes clics et m’a donné une claque
Si tu étais la terre,
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
Aujourd’hui je suis là
Je me traîne et me démène
Là devant chez toi
Rien n’y fait, tu ne m’emmènes
Je veux aller ou tu vas
Peut-être dois-je y aller avant toi
Vers ce monde meilleur
Un monde où je serais roi
Un autre monde ailleurs
Où nous serons, toi reine et moi roi
Si tu étais la terre,
Je serais le vent pour te caresser
Si tu étais le feu,
Je serais une étincelle pour te créer
J’y vais, je vais tout préparer
Où le soleil est toujours au zénith
Où les enfants sont toujours à chanter
Pour que la terre soit guérie
Pour que tu sois enfin enamourée
Un peu de Prozac, un peu de gin
Un peu d’aspirine, un peu de whisky
Je suis le vent, une étincelle
Je suis une vie éternelle
Je suis l’amour qui te recevra
Et l’infini dans lequel tu te perdras
Février 2005
Saleté de chanson
Sur l’air de Fa fa fa (sad song) de Otis Reading
La la la la la
J’peux pas écrire cet’ sal’té d’ chanson
Putain de texte, bordel de musique
J’peux pas écrire cet’ sal’té d’ chanson
Putain de texte, bordel de musique
J’ai des trous de mémoire
Ce soir
P’têt le whisky
qui m’ joue des tours
Hier soir j’avais refrain et couplet
Ce soir j’ai plus qu’ cet air
qui m’énerve et qui m’ rend fou
La la la la la
Encore
Toujours la la la la la
Oh mon dieu faites que ça m’ revienne
Ou je crois que j’ deviens fou
Je boirais bien encore un petit peu
Mais ça m’aid’ra pas
Mais qui sait, p’têt un p’tit peu
Pour finir tout ça
La la la la la
Allez juste un verre,
P’têt un deuxième
J’ai sommeil, ‘suis fatigué
J’finirai demain
J’ crois bien
Oui ça sera mieux
J’ veux dormir
La la la la la
Décembre 2004
La la la la la
J’peux pas écrire cet’ sal’té d’ chanson
Putain de texte, bordel de musique
J’peux pas écrire cet’ sal’té d’ chanson
Putain de texte, bordel de musique
J’ai des trous de mémoire
Ce soir
P’têt le whisky
qui m’ joue des tours
Hier soir j’avais refrain et couplet
Ce soir j’ai plus qu’ cet air
qui m’énerve et qui m’ rend fou
La la la la la
Encore
Toujours la la la la la
Oh mon dieu faites que ça m’ revienne
Ou je crois que j’ deviens fou
Je boirais bien encore un petit peu
Mais ça m’aid’ra pas
Mais qui sait, p’têt un p’tit peu
Pour finir tout ça
La la la la la
Allez juste un verre,
P’têt un deuxième
J’ai sommeil, ‘suis fatigué
J’finirai demain
J’ crois bien
Oui ça sera mieux
J’ veux dormir
La la la la la
Décembre 2004
Rêve ou utopie ?
Suis-je éveillé ou bien
On m’a dit que les ricains
Aidaient les palestiniens,
Que les israéliens
soutenaient les irakiens,
les tchétchènes sont épaulés
par les coréens et les pakistanais
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi,
Pour une croyance , une religion, un anathème,
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Les laboratoires pharmaceutiques
Donnent des médicaments pour l’Afrique,
Les avancées technologiques
Servent à autre chose qu’à faire du fric,
Les ressources sont gérées avec éthique
Et la faim ne sème plus la panique
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi,
Pour une croyance , une religion, un anathème,
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Mais que vois-je dans les nues,
Le fantôme de Diana est apparu
Adieu SS, tonton macoutes et milices hutus
Mais reviendra-t-elle parmi nous
Et arrêtera-t-elle tous ces fous
Ou devrons nous ne compter que sur nous
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi
Pour une croyance , une religion, un anathème
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Peut-être saurons nous un jour concrétiser ce rêve
Sans avoir besoin des grandes grèves,
Des révolutions qui emportent tant de vilenies
Etait-ce un rêve ou une utopie.
Novembre 2004
On m’a dit que les ricains
Aidaient les palestiniens,
Que les israéliens
soutenaient les irakiens,
les tchétchènes sont épaulés
par les coréens et les pakistanais
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi,
Pour une croyance , une religion, un anathème,
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Les laboratoires pharmaceutiques
Donnent des médicaments pour l’Afrique,
Les avancées technologiques
Servent à autre chose qu’à faire du fric,
Les ressources sont gérées avec éthique
Et la faim ne sème plus la panique
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi,
Pour une croyance , une religion, un anathème,
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Mais que vois-je dans les nues,
Le fantôme de Diana est apparu
Adieu SS, tonton macoutes et milices hutus
Mais reviendra-t-elle parmi nous
Et arrêtera-t-elle tous ces fous
Ou devrons nous ne compter que sur nous
Ce n’était qu’un rêve, pas même une trêve
Les hommes continuent à se déchirer pour quoi
Pour une croyance , une religion, un anathème
Pour un morceau de terre ou de je ne sais quoi
Peut-être saurons nous un jour concrétiser ce rêve
Sans avoir besoin des grandes grèves,
Des révolutions qui emportent tant de vilenies
Etait-ce un rêve ou une utopie.
Novembre 2004
Pars
Pars,
Vas rejoindre ta femme
Rentre chez toi
Tu y seras peut-être mieux
Tu y seras peut-être en paix
Tu m’avais promis la lune
Je n’ai eu que le caniveau
Tu m’avait dit je t’aime
De ton amour je n’ai eu qu’un morceau
Nous devions partir ensemble
Nous devions bâtir ensemble
Bâtir un plus bel avenir
Partir pour ne plus revenir
Ma vie s’arrête avec cette rupture
Elle est stoppée par cette bavure
Elle ne pourra être la même
Tu ne me diras plus je t’aime
Pars tranquille, je n’irais pas au bout
De mes souffrances je t’absout
Car il me reste cette force, ce diamant
Ce souffle de vie, notre enfant
Tu devais le reconnaître
Et lui donner ton nom
Quand tu l’as vu naître
Nous avons choisi son prénom
Ce sera lui ma lumière, mon objectif
Il sera, lui, tendre et admiratif
Ce sera lui ma tendresse, mon leitmotiv
Tu ne seras jamais, toi, mon négatif
Pars,
Vas rejoindre ta femme
Rentre chez toi
Tu y seras peut-être mieux
Et je vivrais peut-être en paix
14 août 2005
Vas rejoindre ta femme
Rentre chez toi
Tu y seras peut-être mieux
Tu y seras peut-être en paix
Tu m’avais promis la lune
Je n’ai eu que le caniveau
Tu m’avait dit je t’aime
De ton amour je n’ai eu qu’un morceau
Nous devions partir ensemble
Nous devions bâtir ensemble
Bâtir un plus bel avenir
Partir pour ne plus revenir
Ma vie s’arrête avec cette rupture
Elle est stoppée par cette bavure
Elle ne pourra être la même
Tu ne me diras plus je t’aime
Pars tranquille, je n’irais pas au bout
De mes souffrances je t’absout
Car il me reste cette force, ce diamant
Ce souffle de vie, notre enfant
Tu devais le reconnaître
Et lui donner ton nom
Quand tu l’as vu naître
Nous avons choisi son prénom
Ce sera lui ma lumière, mon objectif
Il sera, lui, tendre et admiratif
Ce sera lui ma tendresse, mon leitmotiv
Tu ne seras jamais, toi, mon négatif
Pars,
Vas rejoindre ta femme
Rentre chez toi
Tu y seras peut-être mieux
Et je vivrais peut-être en paix
14 août 2005
Parle moi
Parles moi, parles moi encore de ces moments là
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
J’me sens seule quand j’suis pas avec toi
J’me sens seule quand je suis loin de toi
Tu es mon Jules, mon mec, mon homme
Tu es mon calcium, mon millenium, mon solarium
Même si l’avenir nous séparait, toutes les routes du monde
Des chemins creux aux autoroutes, ne seraient pas assez longues
Pour m’empêcher de te rejoindre
Pour m’interdire de t’atteindre
Parles moi, parles moi encore de ces moments là
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
Je voudrais t’ensorceler et te lancer un charme
Comme l’hindou envoûte le cobra
Comme la vestale préparant un philtre
Ou un sorcier et ses abracadabras
Je suis peut-être pas la plus belle
Je suis pas le sujet d’une aquarelle
Mais sois sûr que je me ferais rebelle
Contre la mort si elle t’ensorcelle
Parles moi, parles moi encore de ces moments là
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
Août 2005
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
J’me sens seule quand j’suis pas avec toi
J’me sens seule quand je suis loin de toi
Tu es mon Jules, mon mec, mon homme
Tu es mon calcium, mon millenium, mon solarium
Même si l’avenir nous séparait, toutes les routes du monde
Des chemins creux aux autoroutes, ne seraient pas assez longues
Pour m’empêcher de te rejoindre
Pour m’interdire de t’atteindre
Parles moi, parles moi encore de ces moments là
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
Je voudrais t’ensorceler et te lancer un charme
Comme l’hindou envoûte le cobra
Comme la vestale préparant un philtre
Ou un sorcier et ses abracadabras
Je suis peut-être pas la plus belle
Je suis pas le sujet d’une aquarelle
Mais sois sûr que je me ferais rebelle
Contre la mort si elle t’ensorcelle
Parles moi, parles moi encore de ces moments là
Parles moi encore de la musique qui rend heureux
Parles moi du paradis ou de l’enfer pourvu que tu y sois
De n’importe quoi pourvu que tu sois amoureux
Août 2005
Papa et moi
-Mon fils, tu dois apprendre à être grand
-Grand ? je suis déjà plus grand que toi
-La grandeur d’un homme ne se mesure pas sur un cadran
Elle se mesure plutôt à sa capacité à se surpasser
-Se surpasser pour quoi faire, pour se parfaire ?
-En effet, pour parfaire ton sens de l’égalité
Mais pas seulement, il faudra aussi aiguiser
Ta capacité à accepter l’adversité
Afin de mieux la surmonter
-Tu m’avais dit que tu avait préparé mon avenir
pour que je puisse sans soucis avoir aussi des petits
Mais j’ai vu déjà que la vie
N’est pas toujours aussi belle qu’on me l’a dit
-Elle a des bas, c’est vrai, mais aussi des hauts
Et tu verras que ces hauts seront tellement beaux
Qu’ils te feront oublier tous ces corbeaux,
Ceux qui voudront éteindre ce flambeau
-Tu m’as déjà appris que je devais me tenir droit
Mais aussi que je devais respecter les lois
Et en toutes circonstances garder mon sang-froid
Mais dis moi quels ont été ces hauts afin que je te croies
-Ces jours qui te rendront béat comme un nouveau-né
Tu les reconnaîtras, ils seront doux comme une orchidée
Ils parleront surtout d’amour ou peut-être d’amitié
Et ils seront beau comme le jour où tu es né
Mai 2005
-Grand ? je suis déjà plus grand que toi
-La grandeur d’un homme ne se mesure pas sur un cadran
Elle se mesure plutôt à sa capacité à se surpasser
-Se surpasser pour quoi faire, pour se parfaire ?
-En effet, pour parfaire ton sens de l’égalité
Mais pas seulement, il faudra aussi aiguiser
Ta capacité à accepter l’adversité
Afin de mieux la surmonter
-Tu m’avais dit que tu avait préparé mon avenir
pour que je puisse sans soucis avoir aussi des petits
Mais j’ai vu déjà que la vie
N’est pas toujours aussi belle qu’on me l’a dit
-Elle a des bas, c’est vrai, mais aussi des hauts
Et tu verras que ces hauts seront tellement beaux
Qu’ils te feront oublier tous ces corbeaux,
Ceux qui voudront éteindre ce flambeau
-Tu m’as déjà appris que je devais me tenir droit
Mais aussi que je devais respecter les lois
Et en toutes circonstances garder mon sang-froid
Mais dis moi quels ont été ces hauts afin que je te croies
-Ces jours qui te rendront béat comme un nouveau-né
Tu les reconnaîtras, ils seront doux comme une orchidée
Ils parleront surtout d’amour ou peut-être d’amitié
Et ils seront beau comme le jour où tu es né
Mai 2005
Nous irons à la pêche
Demain il fera beau sur le lac
Nous sortirons tôt du hamac
Pour aller voir si les poissons
Seront au rendez-vous à l’unisson
Seront-il encore là
Seront-ils partis là-bas
Vers les frayères, les herbiers
Serons-nous les premiers
Les premiers hommes au monde
A les attraper avec nos hameçons
Et puis, après, les relâcher
Comme ça, pour ne pas les tuer
Avant qu’un autre s’en charge
Avec une pelleteuse ou une décharge
Une usine ou un barrage
A moins que ce soit un pompage
Un pompage qui assèche
Le ruisseau vif où était la perche
Le goujon et le vairon
Ou même le rare apron
Pourrons nous retourner avec frissons
Dans les gorges du Verdon
Voir si les grosses truites
Par le tourisme n’ont pas été détruites
Nous irons encore pêcher le silure
Dans les lacs et les fleuves
Avant qu’ils soient emplis de cyanure
Et que les poissons n’y meurent
Novembre 2004
Nous sortirons tôt du hamac
Pour aller voir si les poissons
Seront au rendez-vous à l’unisson
Seront-il encore là
Seront-ils partis là-bas
Vers les frayères, les herbiers
Serons-nous les premiers
Les premiers hommes au monde
A les attraper avec nos hameçons
Et puis, après, les relâcher
Comme ça, pour ne pas les tuer
Avant qu’un autre s’en charge
Avec une pelleteuse ou une décharge
Une usine ou un barrage
A moins que ce soit un pompage
Un pompage qui assèche
Le ruisseau vif où était la perche
Le goujon et le vairon
Ou même le rare apron
Pourrons nous retourner avec frissons
Dans les gorges du Verdon
Voir si les grosses truites
Par le tourisme n’ont pas été détruites
Nous irons encore pêcher le silure
Dans les lacs et les fleuves
Avant qu’ils soient emplis de cyanure
Et que les poissons n’y meurent
Novembre 2004
Ni remords ni regrets
On m’a dit que j’étais je m’en foutiste
C’est faux, je ne suis pas dans ce registre
Je suis peut être un peu opportuniste
Sans doute aussi anti-conformiste
Peut être déviationniste
Sûrement fantaisiste
Quelquefois un peu triste
Mais profondément humaniste
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Ce que j’ai fait n’était pas toujours parfait
Ce que j’ai été n’était pas toujours très gai
Je demande pardon à ceux que j’ai pu blesser
Mais j’ai croqué ma vie comme un fruit
Même s’il y a pas mal d’erreurs dans la nuit
Ce sont elles qui m’ont construit
Tel que je suis aujourd’hui
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Je ne pourrais pas revenir en arrière
Je ne pourrais jamais me refaire
Mes bévues, ne pourrai les défaire
Ma vie, je ne saurai la parfaire
Il n’y aura pas d’autre abécédaire
Pour que je ne sois pas arbitraire
Tout ceci était nécessaire
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Toi aussi tu feras des erreurs
Toi aussi tu auras des errements
Qui te rendront plus ou moins coupable
Aux yeux de tous ces gens
Qui te trouveront condamnable
Nul ne peut éviter l’égarement
L’important est qu’il ne survienne pas souvent
En conséquence et surtout
J’espère que tu sauras guider ta vie
Et que tu n’auras toi aussi
Ni remords ni regrets
11 novembre 2005
C’est faux, je ne suis pas dans ce registre
Je suis peut être un peu opportuniste
Sans doute aussi anti-conformiste
Peut être déviationniste
Sûrement fantaisiste
Quelquefois un peu triste
Mais profondément humaniste
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Ce que j’ai fait n’était pas toujours parfait
Ce que j’ai été n’était pas toujours très gai
Je demande pardon à ceux que j’ai pu blesser
Mais j’ai croqué ma vie comme un fruit
Même s’il y a pas mal d’erreurs dans la nuit
Ce sont elles qui m’ont construit
Tel que je suis aujourd’hui
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Je ne pourrais pas revenir en arrière
Je ne pourrais jamais me refaire
Mes bévues, ne pourrai les défaire
Ma vie, je ne saurai la parfaire
Il n’y aura pas d’autre abécédaire
Pour que je ne sois pas arbitraire
Tout ceci était nécessaire
En conséquence et surtout je n’ai
Ni remords ni regrets
Toi aussi tu feras des erreurs
Toi aussi tu auras des errements
Qui te rendront plus ou moins coupable
Aux yeux de tous ces gens
Qui te trouveront condamnable
Nul ne peut éviter l’égarement
L’important est qu’il ne survienne pas souvent
En conséquence et surtout
J’espère que tu sauras guider ta vie
Et que tu n’auras toi aussi
Ni remords ni regrets
11 novembre 2005
Le retour
Me voici de retour
Ici au bord de l’Adour
De mon long périple
Tel que le fit Ulysse
J’ai vu les îles empourprées de soleil
J’ai mangé des fruits au goût de miel
J’ai affronté les monstres de l’éveil
Et vaincu des sorciers à nul autre pareil
Après avoir gravi les montagnes enneigées
Franchi les torrents du fond des vallées
J’ai dormi avec les loups ensommeillés
Et au matin rougeoyant me suis éveillé
Neptune m’a parlé par l’intermédiaire
Improbable d’une mer incendiaire
Aux dieux de l’Olympe j’ai fait une prière
Dans le Styx, Hadès m’a donné une trière
Mais dans le fracas des tempêtes
Lors de mes combats contre la bête
Et chez les rois du plus grand renom
Jamais je n’ai oublié ton nom
Me voici de retour
Ici au bord de l’Adour
De mon long périple
Tel que le fit Ulysse
Et toi, ma douce, m’as tu
Telle Pénélope, attendu
Après toutes ces années perdues
De ton amour éperdu
Fais de nos vieilles soirées qu’elles soient éternelles
Qu’elles soient plus précieuses que les offrandes de Cybèle
Car au delà des joyaux et des merveilles
Rien n’égalera l’amour qu’en moi tu éveilles.
Octobre 2004
Ici au bord de l’Adour
De mon long périple
Tel que le fit Ulysse
J’ai vu les îles empourprées de soleil
J’ai mangé des fruits au goût de miel
J’ai affronté les monstres de l’éveil
Et vaincu des sorciers à nul autre pareil
Après avoir gravi les montagnes enneigées
Franchi les torrents du fond des vallées
J’ai dormi avec les loups ensommeillés
Et au matin rougeoyant me suis éveillé
Neptune m’a parlé par l’intermédiaire
Improbable d’une mer incendiaire
Aux dieux de l’Olympe j’ai fait une prière
Dans le Styx, Hadès m’a donné une trière
Mais dans le fracas des tempêtes
Lors de mes combats contre la bête
Et chez les rois du plus grand renom
Jamais je n’ai oublié ton nom
Me voici de retour
Ici au bord de l’Adour
De mon long périple
Tel que le fit Ulysse
Et toi, ma douce, m’as tu
Telle Pénélope, attendu
Après toutes ces années perdues
De ton amour éperdu
Fais de nos vieilles soirées qu’elles soient éternelles
Qu’elles soient plus précieuses que les offrandes de Cybèle
Car au delà des joyaux et des merveilles
Rien n’égalera l’amour qu’en moi tu éveilles.
Octobre 2004
Le chômage des anges
Il devrait être interdit
Qu’ils soient grands ou petits
Que les anges, les anges gardiens
Abandonnent nos petits Valentins
Je crois et parfois je comprends
Que les anges, les anges des grands
Soient quelquefois fatigués
Par ce travail un peu routinier
Mais pourquoi, qu’on me dise pourquoi
Ceux des enfants, quelquefois
Se mettent au chômage
Avant d’en avoir l’age
Pourtant Alexandre ou Noémie
Auraient voulu, eux aussi
Voir un peu, à mon avis
Ce que leur réservait la vie
Mais leur gardien, leur ange gardien
Sans pour autant le traiter d’assassin
N’a pas voulu ou peut-être n’a pas pu
Assumer la tâche qui lui était échue
Etaient-ils fainéants
Plus que les anges des grands
Le très haut l’avait-il prévu
Ou ne s’y est-il pas attendu
Il devrait être interdit
Qu’ils soient grands ou petits
Que les anges, les anges gardiens
Abandonnent nos petits Valentins
Août 2004
Qu’ils soient grands ou petits
Que les anges, les anges gardiens
Abandonnent nos petits Valentins
Je crois et parfois je comprends
Que les anges, les anges des grands
Soient quelquefois fatigués
Par ce travail un peu routinier
Mais pourquoi, qu’on me dise pourquoi
Ceux des enfants, quelquefois
Se mettent au chômage
Avant d’en avoir l’age
Pourtant Alexandre ou Noémie
Auraient voulu, eux aussi
Voir un peu, à mon avis
Ce que leur réservait la vie
Mais leur gardien, leur ange gardien
Sans pour autant le traiter d’assassin
N’a pas voulu ou peut-être n’a pas pu
Assumer la tâche qui lui était échue
Etaient-ils fainéants
Plus que les anges des grands
Le très haut l’avait-il prévu
Ou ne s’y est-il pas attendu
Il devrait être interdit
Qu’ils soient grands ou petits
Que les anges, les anges gardiens
Abandonnent nos petits Valentins
Août 2004
Là où tu es
Je suis allé au zoo
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Voir si tu n’y étais pas
Tu m’avais pourtant dit
Je serais partout où tu seras
Même si j’suis plus dans ton lit
T’iras jamais où j’veux pas
Je suis allé au zoo
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Voir si tu n’y étais pas
Voilà j’suis plus avec toi
J’suis pas sûr d’être mieux
Mais y a plus personne pour faire la loi
Même si tu m’a pas fait tes adieux
Je suis allé au zoo
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Parce que tu n’y étais pas
J’sais pas si avec lui tu es mieux
Mais moi aujourd’hui je suis béat
J’suis comme un bienheureux
Depuis que t’es plus là
Au zoo les singes sont toujours en haut
Au cinéma les fauteuils du bas sont toujours là
J’suis juste heureux d’être là où tu es pas
Mars 2005
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Voir si tu n’y étais pas
Tu m’avais pourtant dit
Je serais partout où tu seras
Même si j’suis plus dans ton lit
T’iras jamais où j’veux pas
Je suis allé au zoo
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Voir si tu n’y étais pas
Voilà j’suis plus avec toi
J’suis pas sûr d’être mieux
Mais y a plus personne pour faire la loi
Même si tu m’a pas fait tes adieux
Je suis allé au zoo
Voir si les singes étaient en haut
Je suis allé au cinéma
Vérifier les fauteuils du bas
Puis j’suis parti au pôle nord
Voir si c’est vrai que le froid mord
De là j’suis allé au Sahara
Parce que tu n’y étais pas
J’sais pas si avec lui tu es mieux
Mais moi aujourd’hui je suis béat
J’suis comme un bienheureux
Depuis que t’es plus là
Au zoo les singes sont toujours en haut
Au cinéma les fauteuils du bas sont toujours là
J’suis juste heureux d’être là où tu es pas
Mars 2005
L’artiste
Je voudrais vous parler
Vous parler ce soir
De ces moments là
Où rien ne peut troubler
Une évidente sérénité
Qui transparais, ou transpire l’apaisement
De ces soirs d’été avec un souffle de vent
Une brise balançant doucement les branches
Les branchettes du grand pin sur la terrasse
Savourant doucement une glace
Citron, cassis ou bien pistache
En parlant lentement avec des amis
Pas de ceux que l’on croise un soir
Mais de ceux à qui l’on se confie
Jusqu’au plus profond de son être
Ceux sans qui la vie nous semblerait un peu vide
Sans que l’on sache vraiment pourquoi
Bizarrement quelque chose nous manque
Si je vous en parle ce soir c’est peut-être
Peut-être parce qu’il n’est pas là justement
Cet ami, ce copain, ce poteau, ce presque frère
Et qu’est là malgré moi cette vie qui m’indiffère
Celui que je recherche depuis si longtemps
Sera-t-il là demain, existe-t-il vraiment
Sans doute est-ce vous, mon public
Vous qui m’écoutez, puis qui applaudissez
Et acceptez de moi un peu de mélancolie
Cet état d’âme qui rend volubile
Les poètes et les artistes, ces fous qui espèrent
Rendre ainsi cette vie un peu moins morne,
Un peu moins triste et qui espèrent, qui attendent
De vous, très cher public, une ovation
Ou simplement une attentive audition
Afin que vous leur rendiez, par un mot d’esprit
Ou quelquefois par une bouffée de mélancolie
Un peu de cet amour, de cet amour fou qu’il a pour vous.
23 Juin 2005
Vous parler ce soir
De ces moments là
Où rien ne peut troubler
Une évidente sérénité
Qui transparais, ou transpire l’apaisement
De ces soirs d’été avec un souffle de vent
Une brise balançant doucement les branches
Les branchettes du grand pin sur la terrasse
Savourant doucement une glace
Citron, cassis ou bien pistache
En parlant lentement avec des amis
Pas de ceux que l’on croise un soir
Mais de ceux à qui l’on se confie
Jusqu’au plus profond de son être
Ceux sans qui la vie nous semblerait un peu vide
Sans que l’on sache vraiment pourquoi
Bizarrement quelque chose nous manque
Si je vous en parle ce soir c’est peut-être
Peut-être parce qu’il n’est pas là justement
Cet ami, ce copain, ce poteau, ce presque frère
Et qu’est là malgré moi cette vie qui m’indiffère
Celui que je recherche depuis si longtemps
Sera-t-il là demain, existe-t-il vraiment
Sans doute est-ce vous, mon public
Vous qui m’écoutez, puis qui applaudissez
Et acceptez de moi un peu de mélancolie
Cet état d’âme qui rend volubile
Les poètes et les artistes, ces fous qui espèrent
Rendre ainsi cette vie un peu moins morne,
Un peu moins triste et qui espèrent, qui attendent
De vous, très cher public, une ovation
Ou simplement une attentive audition
Afin que vous leur rendiez, par un mot d’esprit
Ou quelquefois par une bouffée de mélancolie
Un peu de cet amour, de cet amour fou qu’il a pour vous.
23 Juin 2005
Je voudrais que ça marche !
Sur l’air de « Je voudrais être noir » de Nino Ferrer
Hé hé hey m’sieur l’informaticien
Hé hé hey vous monsieur Roger
S’il vous plait dites moi comment vous faites
Pour entrer dans l’ bios de mon ordi
Moi je fais de mon mieux
Pour y aller comme vous
Mais je ne peux pas grand chose
Je ne peux rien du tout
Je crois que c’est le clavier
Le clavier d’ mon ordi qui n’ va pas
Et c’est pourquoi je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Hé hé hey dis moi mon p’tit Roger
Hé hé hey dis moi comment on fait
Pour partitionner le disque dur
Et ne pas perdre tous mes fichiers
Et moi je fais de mon mieux pour ne pas y penser
Et je me sens très souvent très très embarrassé
Par les clients qui me questionnent et me démoralisent un p’tit peu
Et c’est pourquoi je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Hé hé hey vous les saints, les élus
Hé hé hey les informaticiens
Vous qui changez les cartes USB
Et flashez les bios sans même sourciller
Dites moi s’il vaut mieux pour aller dans ce bios appuyer sur F1, F2 ou bien Suppr
Et si je pouvait entrer en mode sans échec comme vous
Quoi qu’il en soit je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
L’ordinateur qui marche avec un processeur qui flashe et pleins de megahertz, gigaoctets, de la mémoire, des disques durs, des ponts, des bus, des extensions, des chipsets, des paramétrages, et puis surtout surtout surtout surtout
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Novembre 2004
Hé hé hey m’sieur l’informaticien
Hé hé hey vous monsieur Roger
S’il vous plait dites moi comment vous faites
Pour entrer dans l’ bios de mon ordi
Moi je fais de mon mieux
Pour y aller comme vous
Mais je ne peux pas grand chose
Je ne peux rien du tout
Je crois que c’est le clavier
Le clavier d’ mon ordi qui n’ va pas
Et c’est pourquoi je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Hé hé hey dis moi mon p’tit Roger
Hé hé hey dis moi comment on fait
Pour partitionner le disque dur
Et ne pas perdre tous mes fichiers
Et moi je fais de mon mieux pour ne pas y penser
Et je me sens très souvent très très embarrassé
Par les clients qui me questionnent et me démoralisent un p’tit peu
Et c’est pourquoi je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Hé hé hey vous les saints, les élus
Hé hé hey les informaticiens
Vous qui changez les cartes USB
Et flashez les bios sans même sourciller
Dites moi s’il vaut mieux pour aller dans ce bios appuyer sur F1, F2 ou bien Suppr
Et si je pouvait entrer en mode sans échec comme vous
Quoi qu’il en soit je voudrais, je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
L’ordinateur qui marche avec un processeur qui flashe et pleins de megahertz, gigaoctets, de la mémoire, des disques durs, des ponts, des bus, des extensions, des chipsets, des paramétrages, et puis surtout surtout surtout surtout
Je voudrais que ça marche !
Je voudrais que ça marche !
Novembre 2004
Je suis fou
Je suis complètement fou
Fou d’amour
Fou de colère
Fou de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Depuis que tu es partie
Depuis que tu m’oublies
Je me replie, je m’avili,
Et sombre au fond de ma folie
Depuis lundi je débilise
Je maigris, je m’amenuise
J’peux pas croire que tu dédramatises
Pendant que moi j’agonise
Je suis complètement fou
Fou d’amour
Fou de colère
Fou de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Ca fait trois semaines que t’es plus là
Trois semaines que je suis plus avec toi
Et que je m’apitoie, tout seul sous mon toit
Mais j’commence à reprendre du poids
Notre chambre se peuple petit à petit
Au rythme de mes utopies
De quelques groupies
En lieu et place de la harpie
Je suis complètement fou
Fou de joie
Fou d’amour
Mais plus de colère ni de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Ah tiens, c’est toi, comment vas-tu
Tu n’as plus la carapace de la tortue
Tu me dis que tu es abattue
Par mon mépris, par mon refus
Mais déjà dans mon lit
Se trouve celle que j’élis
Pour l’instant, au moins jusqu’à midi
Le nouvelle femme de ma vie
Je suis complètement fou
Fou de joie
Fou de liesse
Ou d’allégresse
Fou de délices
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Mars 2005
Fou d’amour
Fou de colère
Fou de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Depuis que tu es partie
Depuis que tu m’oublies
Je me replie, je m’avili,
Et sombre au fond de ma folie
Depuis lundi je débilise
Je maigris, je m’amenuise
J’peux pas croire que tu dédramatises
Pendant que moi j’agonise
Je suis complètement fou
Fou d’amour
Fou de colère
Fou de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Ca fait trois semaines que t’es plus là
Trois semaines que je suis plus avec toi
Et que je m’apitoie, tout seul sous mon toit
Mais j’commence à reprendre du poids
Notre chambre se peuple petit à petit
Au rythme de mes utopies
De quelques groupies
En lieu et place de la harpie
Je suis complètement fou
Fou de joie
Fou d’amour
Mais plus de colère ni de rage
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Ah tiens, c’est toi, comment vas-tu
Tu n’as plus la carapace de la tortue
Tu me dis que tu es abattue
Par mon mépris, par mon refus
Mais déjà dans mon lit
Se trouve celle que j’élis
Pour l’instant, au moins jusqu’à midi
Le nouvelle femme de ma vie
Je suis complètement fou
Fou de joie
Fou de liesse
Ou d’allégresse
Fou de délices
Fou de quoi
Je ne sais pas
Mais définitivement fou
Mars 2005
J’aime
J’aime la neige
C’est la joie, le bonheur des enfants
Luges, glissades, rigolades, manteau blanc,
Boules de neige, bonhomme de neige
J’aime les fleurs
Se rouler dans l’herbe en riant
Courir dans les prés reverdissant
Premiers beaux jours, arbres en fleurs
J’aime les baignades
Sauter à l’eau pour éclabousser les copains
Aller pêcher quelques menus fretins
Regarder les fanfares puis retourner à la baignade
J’aime les feuilles mortes
Les couleurs flamboyantes des forêts
Ramasser les lactaires, les girolles et les bolets
Coups de pieds dans les tas de feuilles mortes
J’aime toute l’année
J’aime la vie même si elle est pas toujours rigolote
Car je sais que dans chaque chose, comme dans chaque saison
On arrivera à trouver quelque chose de bon.
Février 2005
C’est la joie, le bonheur des enfants
Luges, glissades, rigolades, manteau blanc,
Boules de neige, bonhomme de neige
J’aime les fleurs
Se rouler dans l’herbe en riant
Courir dans les prés reverdissant
Premiers beaux jours, arbres en fleurs
J’aime les baignades
Sauter à l’eau pour éclabousser les copains
Aller pêcher quelques menus fretins
Regarder les fanfares puis retourner à la baignade
J’aime les feuilles mortes
Les couleurs flamboyantes des forêts
Ramasser les lactaires, les girolles et les bolets
Coups de pieds dans les tas de feuilles mortes
J’aime toute l’année
J’aime la vie même si elle est pas toujours rigolote
Car je sais que dans chaque chose, comme dans chaque saison
On arrivera à trouver quelque chose de bon.
Février 2005
Enfants de salauds
Ils me font tous chier
C’est des cons et ils sont méchants
Ils finiront bien par crever
Je voudrais pas qu’ils soient autant
Putain de toubibs et d’infirmiers
Ils sont tous bons à rien
Ou plutôt à m’emmerder
J’veux plus voir de terriens
Et ces bip-bips qui me gonflent
Ces perfusions qui me font mal
Ce corps qui brûle et qui enfle
Je les supporte plus, j’veux plus de mal
Je veux partir, m’en aller loin
Loin au delà du ciel et des nuages
Etre bien sans tous ces soins
Desquels je suis devenu l’otage
Enfin je pars, partir pour ne plus revenir
Dans les nuages atteindre la lumière
M’éloigner et voir les pâturages reverdir
Puis être lourd, lourd comme une pierre
Je meurs enfin et avec ma dignité
Je m’en vais avec ma fierté
J’ignore si elle était exemplaire ma vie
Mais je n’ai pas besoin d’un alibi
J’ai l’orgueil de ce que j’ai accompli
Et la modestie de ce que je n’ai pas su faire.
Novembre 2004
C’est des cons et ils sont méchants
Ils finiront bien par crever
Je voudrais pas qu’ils soient autant
Putain de toubibs et d’infirmiers
Ils sont tous bons à rien
Ou plutôt à m’emmerder
J’veux plus voir de terriens
Et ces bip-bips qui me gonflent
Ces perfusions qui me font mal
Ce corps qui brûle et qui enfle
Je les supporte plus, j’veux plus de mal
Je veux partir, m’en aller loin
Loin au delà du ciel et des nuages
Etre bien sans tous ces soins
Desquels je suis devenu l’otage
Enfin je pars, partir pour ne plus revenir
Dans les nuages atteindre la lumière
M’éloigner et voir les pâturages reverdir
Puis être lourd, lourd comme une pierre
Je meurs enfin et avec ma dignité
Je m’en vais avec ma fierté
J’ignore si elle était exemplaire ma vie
Mais je n’ai pas besoin d’un alibi
J’ai l’orgueil de ce que j’ai accompli
Et la modestie de ce que je n’ai pas su faire.
Novembre 2004
Energie
Trouver l’énergie
Trouver la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Peut être n’étais-je pas digne
Sans doute n’ais-je pas fait signe
Pourquoi est-ce moi
Pourquoi ne suis-je plus chez moi
Je m’aperçois maintenant que j’y tenais
Je vois aujourd’hui qu ‘elle me manque
Je n’y faisais pas très attention
Depuis qu’elle n’est plus là je débloque
Trouver l’énergie
Trouver la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Que dois-je faire pour la récupérer
Comment m’y prendre pour la reprendre
Elle est là à côté de moi mais je ne peux l’attraper
Je la vois mais ne peux la surprendre
Elle se cache derrière cette satané bouteille
Elle me taraude et me tire l’oreille
Quand je me couche après la beuverie
Après le vin, le pastis ou le whisky
Trouver l’énergie et la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Et enfin la récupérer, ma dignité
Celle que j’ai perdu depuis que je t’ai rencontré
Putain de bouteille.
23 septembre 2005
Trouver la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Peut être n’étais-je pas digne
Sans doute n’ais-je pas fait signe
Pourquoi est-ce moi
Pourquoi ne suis-je plus chez moi
Je m’aperçois maintenant que j’y tenais
Je vois aujourd’hui qu ‘elle me manque
Je n’y faisais pas très attention
Depuis qu’elle n’est plus là je débloque
Trouver l’énergie
Trouver la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Que dois-je faire pour la récupérer
Comment m’y prendre pour la reprendre
Elle est là à côté de moi mais je ne peux l’attraper
Je la vois mais ne peux la surprendre
Elle se cache derrière cette satané bouteille
Elle me taraude et me tire l’oreille
Quand je me couche après la beuverie
Après le vin, le pastis ou le whisky
Trouver l’énergie et la force
Forcer l’audace et la volonté
Pour la retrouver, pour la regagner
Et enfin la récupérer, ma dignité
Celle que j’ai perdu depuis que je t’ai rencontré
Putain de bouteille.
23 septembre 2005
Du bien à Bertrand
Fais du bien à Bertrand,
Il te le rendra en caguant,
Tel était le vieil adage
Que me disait le vieux sage
Mon ami Sylvain m’a jeté dehors
Je ne lui avais pas donné de l’or
Mais j’ai essayé de le dépanner
Et lui ai donné mon amitié
Puis-je reprendre une affection
Ce que j’ai donné, une attention
A quelqu’un que j’ai pensé digne
Digne d’être une partie de moi-même
Dois-je penser qu’il s’est trompé
Serait-il trop préoccupé
Ou peut-être est-il déprimé
Et sera-t-il bientôt alité
Une chose aussi fragile que l’estime
Peut-elle être récupérée par une machine
Et par quel moyen est-elle rattrapée
Avant qu’elle ne puisse être regagnée
Et puis même si je me suis trompé
De quel droit puis-je le juger
Suis-je meilleur, suis-je plus droit
Est-il vraiment pire que moi
L’amitié ne se reprend pas
Elle est l’essence de ces moments-là
Elle exprime un accord, une harmonie
Même si elle peut se terminer en cacophonie
Donné c’est donné
Reprendre c’est voler
C’est par cet autre adage
Que je termine ce petit message
En espérant qu’il évitera ce petit naufrage.
Mars 2005
Il te le rendra en caguant,
Tel était le vieil adage
Que me disait le vieux sage
Mon ami Sylvain m’a jeté dehors
Je ne lui avais pas donné de l’or
Mais j’ai essayé de le dépanner
Et lui ai donné mon amitié
Puis-je reprendre une affection
Ce que j’ai donné, une attention
A quelqu’un que j’ai pensé digne
Digne d’être une partie de moi-même
Dois-je penser qu’il s’est trompé
Serait-il trop préoccupé
Ou peut-être est-il déprimé
Et sera-t-il bientôt alité
Une chose aussi fragile que l’estime
Peut-elle être récupérée par une machine
Et par quel moyen est-elle rattrapée
Avant qu’elle ne puisse être regagnée
Et puis même si je me suis trompé
De quel droit puis-je le juger
Suis-je meilleur, suis-je plus droit
Est-il vraiment pire que moi
L’amitié ne se reprend pas
Elle est l’essence de ces moments-là
Elle exprime un accord, une harmonie
Même si elle peut se terminer en cacophonie
Donné c’est donné
Reprendre c’est voler
C’est par cet autre adage
Que je termine ce petit message
En espérant qu’il évitera ce petit naufrage.
Mars 2005
Dieu dans mon cœur
Cherche Dieu dans ton cœur
Voilà ce que m’a dit un pêcheur
Je ne l’ai pas encore trouvé
Mais peut-être ne l’ai-je pas bien cherché
Peut-être est-il dans le cœur de celui qui,
Hier ou un autre jour, a souri
Au clochard, devenu presque transparent
Qui n’est plus vu par les passants
Ou alors était-il dans celui de cet usager
Qui m’a aidé quand, perdu dans cette ville,
Je ne savait plus par quel côté,
Par quel voie il fallait que me défile
Se trouve-t-il chez celui-ci ?
Se trouve-t-il chez celui-là ?
Je ne crois pas, pas plus que l’autre là
Ou est-il chez tous ceux-là à la fois ?
Est-il chez ce soldat du feu
Plus que chez ce crasseux
Ou dans cet humanitaire
Plus que dans cette ambulancière
Peut-être est il simplement chez tous nos voisins
Pour peu que nous leur tendions la main
Et que nous soyons, aujourd’hui comme demain,
Un peu moins des sagouins
Et surtout un peu plus humains
Janvier 2005
Voilà ce que m’a dit un pêcheur
Je ne l’ai pas encore trouvé
Mais peut-être ne l’ai-je pas bien cherché
Peut-être est-il dans le cœur de celui qui,
Hier ou un autre jour, a souri
Au clochard, devenu presque transparent
Qui n’est plus vu par les passants
Ou alors était-il dans celui de cet usager
Qui m’a aidé quand, perdu dans cette ville,
Je ne savait plus par quel côté,
Par quel voie il fallait que me défile
Se trouve-t-il chez celui-ci ?
Se trouve-t-il chez celui-là ?
Je ne crois pas, pas plus que l’autre là
Ou est-il chez tous ceux-là à la fois ?
Est-il chez ce soldat du feu
Plus que chez ce crasseux
Ou dans cet humanitaire
Plus que dans cette ambulancière
Peut-être est il simplement chez tous nos voisins
Pour peu que nous leur tendions la main
Et que nous soyons, aujourd’hui comme demain,
Un peu moins des sagouins
Et surtout un peu plus humains
Janvier 2005
Comment as tu fait ?
Oh papa, dis-moi comment
comment as-tu fait pour m’éduquer
Car moi j’sais plus, j’deviens dément
J’sais plus comment tu m’as parlé
Pour m’éviter les raccourcis
Vers tous les leurres qu’offre la vie
J’ai essayé de faire pareil,
J’ai peut être pas ton conseil
J’sais pas comment tu faisais hier
Mais moi j’y arrive pas
J’arrive pas à faire de mon fils
Un homme droit et fier
J’étais dans toutes mes convictions
Puis sont arrivés les joints, les filles
Il a commencé à avoir une opinion
Là, j’y arrive plus, c’était fatal
Jusque là ça pouvait aller
Mais aujourd’hui ça va mal
Les pétards, ça m’génait pas trop
Puis y a eu cette saleté d’héro
Et là moi j’en peux plus de cette affaire
Dis moi toi mon papa
Comment j’pourrais bien faire
Pour lui éviter tout ça
C’est mon fils et c’est mon âme
Il est mon nord, mon étoile polaire
Mais là j’sais plus, j’veux plus de ce drame
Oh je sais plus comment faire
Pour l’empêcher, sans le verrouiller
De se détruire, s’auto-mutiler
Février 2005
comment as-tu fait pour m’éduquer
Car moi j’sais plus, j’deviens dément
J’sais plus comment tu m’as parlé
Pour m’éviter les raccourcis
Vers tous les leurres qu’offre la vie
J’ai essayé de faire pareil,
J’ai peut être pas ton conseil
J’sais pas comment tu faisais hier
Mais moi j’y arrive pas
J’arrive pas à faire de mon fils
Un homme droit et fier
J’étais dans toutes mes convictions
Puis sont arrivés les joints, les filles
Il a commencé à avoir une opinion
Là, j’y arrive plus, c’était fatal
Jusque là ça pouvait aller
Mais aujourd’hui ça va mal
Les pétards, ça m’génait pas trop
Puis y a eu cette saleté d’héro
Et là moi j’en peux plus de cette affaire
Dis moi toi mon papa
Comment j’pourrais bien faire
Pour lui éviter tout ça
C’est mon fils et c’est mon âme
Il est mon nord, mon étoile polaire
Mais là j’sais plus, j’veux plus de ce drame
Oh je sais plus comment faire
Pour l’empêcher, sans le verrouiller
De se détruire, s’auto-mutiler
Février 2005
Ca faisait longtemps…
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Ca faisait longtemps qu’on s’était pas vu,
Qu’on s’était pas gueulé dessus
Y a vingt ans, quand je piquais tes copines
Tu draguais mes cousines
Après j’étais en colère contre toi
En sachant que c’était contre moi
Que tu faisais tout ça
Mais pour autant, je ne t’en voulais pas
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Nous n’étions vraiment pas des saints
Mais pour autant, nous ne nous lâchions pas la main
Lorsque l’un était dans la merde,
L’autre rameutait la horde
Que deviens-tu ? tu viens de divorcer ?
L’avocat de ma femme m’a dit de la laisser
Unissons nos solitudes pour en faire une joie
Afin que nous soyons ensemble encore une fois
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Même si nos conquêtes ne sont plus de prime jeunesse
Même si les lendemains de fête sont un peu plus difficiles
Reconstruisons un peu de notre allégresse
Avant que nous ne devenions trop malhabiles
Et, un jour, quand la vieillesse viendra
Insouciants, drôles, tu ne m’en voudras pas
Fais que nous soyons toujours comme à vingt ans,
Même au moment de faire notre bilan
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Novembre 2004
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Ca faisait longtemps qu’on s’était pas vu,
Qu’on s’était pas gueulé dessus
Y a vingt ans, quand je piquais tes copines
Tu draguais mes cousines
Après j’étais en colère contre toi
En sachant que c’était contre moi
Que tu faisais tout ça
Mais pour autant, je ne t’en voulais pas
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Nous n’étions vraiment pas des saints
Mais pour autant, nous ne nous lâchions pas la main
Lorsque l’un était dans la merde,
L’autre rameutait la horde
Que deviens-tu ? tu viens de divorcer ?
L’avocat de ma femme m’a dit de la laisser
Unissons nos solitudes pour en faire une joie
Afin que nous soyons ensemble encore une fois
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Même si nos conquêtes ne sont plus de prime jeunesse
Même si les lendemains de fête sont un peu plus difficiles
Reconstruisons un peu de notre allégresse
Avant que nous ne devenions trop malhabiles
Et, un jour, quand la vieillesse viendra
Insouciants, drôles, tu ne m’en voudras pas
Fais que nous soyons toujours comme à vingt ans,
Même au moment de faire notre bilan
Je suis heureux de te revoir, de te revoir, de te revoir
Je suis très heureux de te revoir, même si ça faisait longtemps…
Novembre 2004
Blues or académie
Le vieux Ray est mort
Il n’avait pourtant pas tort
Cette musique nous vient des tripes
Et nous donne un good trip
Billie n’est plus là
Elle avait pourtant cette voix
Qui inexorablement m’envoûtais
Quand, fasciné, je l’écoutais
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines ou d’académie, nous reprenons vos vinyles
J’entends Bo qui fait résonner
Sa vieille guitare carrée
Avec ses rythmes lourds
Qui frappent comme des tambours
Lightnin’ ne nous parle plus de son shotgun
Muddy n’est plus top of the boogaloo
Ils ne sont pas sortis de la télé
Mais de la rue et de ses vérités
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines et d’académie, nous reprenons vos vinyles
Le boom boom de John Lee
La big fat women de Leadbilly
B.B. qui jette ses médiators
La mort de Robert Johnson
Les bottlenecks et les harmonicas
Les voix de Billie ou d’Ella
Me font oublier, effet immédiat
La soupe des modernes médias
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines et d’académie, nous reprenons vos vinyles
Septembre2004
Il n’avait pourtant pas tort
Cette musique nous vient des tripes
Et nous donne un good trip
Billie n’est plus là
Elle avait pourtant cette voix
Qui inexorablement m’envoûtais
Quand, fasciné, je l’écoutais
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines ou d’académie, nous reprenons vos vinyles
J’entends Bo qui fait résonner
Sa vieille guitare carrée
Avec ses rythmes lourds
Qui frappent comme des tambours
Lightnin’ ne nous parle plus de son shotgun
Muddy n’est plus top of the boogaloo
Ils ne sont pas sortis de la télé
Mais de la rue et de ses vérités
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines et d’académie, nous reprenons vos vinyles
Le boom boom de John Lee
La big fat women de Leadbilly
B.B. qui jette ses médiators
La mort de Robert Johnson
Les bottlenecks et les harmonicas
Les voix de Billie ou d’Ella
Me font oublier, effet immédiat
La soupe des modernes médias
Où êtes vous, vous les pionniers, les auteurs de ces partitions
Qui êtes à l’origine de tout ce que, encore, nous écoutons
Et qui nous prend, nous enveloppe avant de nous sortir les tripes
Quand, lassés de graines et d’académie, nous reprenons vos vinyles
Septembre2004
Premier blog
Voilà, ça y est, j'ai créé mon premier blog... j'y mettrai quelques photos ainsi que mes petites écritures comme je les appelle. Ce sont des poêmes, des paroles de chanson, enfin c'est comme ça que je les ai écrites mais elles n'ont jamais été mises en musique, ainsi que des petits récits, en général de parties de pêche réelles ou imaginaire... A vous de deviner. Si certains de mes textes vous plaisent, n'hésitez pas à me mettre un petit mot, celà m'incitera peut être à en écrire d'autres.
Bonne lecture.
Bonne lecture.
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