jeudi 3 mai 2007

L’incendie

Une voiture brûle
Un jeune sort de l’école
Des pompiers sont caillassés
L’ingénieur s’ennuie et éteint sa console

Quel est ce pays
Je suis bien né ici
Mes parents l’ont choisi
Mon père s’est battu pour lui
Pourquoi ne veut-on pas de moi
Pourquoi n’ai-je pas d’emploi
Ainsi parlait-il le soir
Seul avec son désespoir

Ai-je usé les bancs de l’école
Pour laver des bagnoles
Ce serait plus rigolo de les brûler
De tout faire péter avant de m’en aller

C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois

Encore combien d’incendies
De mépris, de sursis et d’anarchie
De matraquages et d’errements
De noir et de rouge sang

Comment en est on arrivé là
Quel politicien est responsable
Quel technocrate ou peut-être quel prélat
Est-ce la faute d’un homme ou d’un gouvernement
Est-ce une économie ou une diplomatie
France n’oublies pas une partie de tes fils
Ils risqueraient de se rappeler à toi
D’une façon que tu n’aimeras pas

C’est une révolte, un dégoût
Un tumulte, un fracas, une voix
Ou une petite chance, un atout
Si on veut bien l’écouter cette fois


20 février 2006

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