Je suis né dans le ruisseau
Là, pas très loin du pont
Près des herbiers en aval des bateaux
De l’amour frénétique de deux poissons
Je n’ai connu ni père ni mère
Mais les autres de ma fratrie
Quand nous chassions les éphémères
Etaient tous mes amis
Il suffisait de se méfier
Des perches en bande
Et du solitaire brochet
Pour n’être point à l’amende
Mais là, je ne comprends plus
Qu’est ce qui m’arrive
Je suis comme en berlue
Qu’est qui m’arrime
J’avais faim et j’ai mal
Je lutte, me débat
Rien n’y fait, c’est pas banal
On me tire, m’abat
Quel est ce monde, cet équivoque
Où je ne trouve plus mon oxygène
Qui fait que je succombe, suffoque
Où, pourtant, je n’ai pas de gêne
Quel est ce être étrange
Qui m’attrape, me saisi
Serait-ce un ange
Suis je au paradis
Je tombe, chute
N’y a-t-il pas d’eau ici ?
Sur un fond dur je bute
Sur des cailloux je péri
Adieu, je ne sauterai plus le soir
Pour m’amuser, comme çà
Pour épater les copains ou les émouvoir
Adieu je m’en vais et déjà ne suis plus là…
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